Macron choque le monde entier !

10:3128/02/2024, mercredi
MAJ: 28/02/2024, mercredi
Ali Gedikoğlu

Je pose vraiment la question: Qui a pu motiver Macron à lancer un tel appel qui pourrait provoquer la troisième guerre mondiale ? La proposition d'envoyer des troupes en Ukraine, évoquée par Macron lors de la conférence de soutien à l'Ukraine qui s'est tenue à Paris avec la participation de dirigeants et de représentants de 20 pays, a suscité l'étonnement et l'indignation en France et dans le monde. De l'extrême droite à l'extrême gauche, les partis politiques français et l'opinion publique réagissent.

Je pose vraiment la question: Qui a pu motiver Macron à lancer un tel appel qui pourrait provoquer la troisième guerre mondiale ?


La proposition d'envoyer des troupes en Ukraine, évoquée par Macron lors de la conférence de soutien à l'Ukraine qui s'est tenue à Paris avec la participation de dirigeants et de représentants de 20 pays, a suscité l'étonnement et l'indignation en France et dans le monde. De l'extrême droite à l'extrême gauche, les partis politiques français et l'opinion publique réagissent. Alors que le peuple français tente de se faire entendre depuis plusieurs années d’abord avec les manifestations des gilets jaunes, puis contre la loi sur les retraites et aujourd’hui les agriculteurs, les analystes disent qu'il serait suicidaire de s'impliquer dans la guerre en Ukraine.


Les politiques l’accusent de mettre en péril l'avenir de leurs enfants tout en se mettant au diapason avec l'Amérique. En fait, cette question, qui est débattue depuis longtemps dans la politique française, est revenue sur le devant de la scène avec la conférence de Paris.


Les propos d'Emmanuel Macron sur l'éventuel déploiement de troupes occidentales en Ukraine ont également provoqué des remous en Europe. L'OTAN, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne ont tous exprimé leur rejet de cette option. Malgré cette position claire de l'OTAN et des pays centraux, comment interpréter la sortie de Macron ?


Je me demande si Macron, qui s'enlise en politique intérieure, a eu recours à un tel moyen pour changer l'ordre du jour et se détendre un peu à la maison, ou si les forces obscures qui ont entraîné l'Ukraine dans la guerre avec la Russie sont aux commandes.


L'Europe navigue depuis longtemps dans des eaux dangereuses sous la houlette des États-Unis. Alors que tout le monde en est conscient et tente de freiner malgré l'Amérique, la sortie de Macron a semé la confusion dans les esprits.


Opération contre les démocraties européennes au prétexte de la menace russe


En fait, il faut analyser cette situation de manière beaucoup plus large. Tout comme des gens comme Bernard Henri Levy ont persuadé la France d'attaquer la Libye, de nouveaux acteurs veulent la guerre avec la Russie.


L'un d'entre eux est le parlementaire européen Raphael Glucksmann. J'attire votre attention sur ses déclarations sur son compte X (@rglucks1). Ce sont ces personnes qui ont provoqué des remous au Parlement européen défendant que les mesures prises par différents pays comme la Türkiye pour leur propre sécurité représentent une menace pour la démocratie et les droits de l'homme. Ces personnes clamaient que la démocratie était suspendue et que les libertés étaient bafouées. Aujourd'hui, regardez ce qu'ils proposent. Cette proposition et la déclaration de Macron sur l’envoie de troupes devraient être lues en parallèle.


Glucksmann commence son récit en invoquant qu’il y a "moments dans l’Histoire où l’indolence devient coupable et la légèreté criminelle".


Rappelant que le Parlement européen a voté le rapport de la commission spéciale sur les ingérences étrangères dans les démocraties européenne, le député accuse les dirigeants européens "de faire preuve de naïveté".


Prétendant que ces dirigeants n’ont pas voulu "voir qu’une guerre hybride avait été lancée contre nos démocraties par des régimes autoritaires", Glucksmann propose la création de cette commission spéciale sur les ingérences étrangères.


Ainsi, il défend les points suivants pour faire face à ces "menaces":


- Harmoniser les lois électorales et interdire les financements étrangers pour les partis et fondations politiques, traquer les citoyens prête-noms et les sociétés écrans.

- Investir massivement dans notre cyber sécurité et sanctionner bien plus durement les régimes qui ordonnent les attaques contre nos institutions,

- Imposer des responsabilités aux grandes plateformes numériques, qui par cupidité, se rendent complices des ingérences.

- Construire un système pérenne de protection de l’espace informationnel européen, investir dans l’éducation aux médias et au numérique, financer la presse indépendante. Si nous laissons les logiques du marché opérer, nous allons faire mourir le journalisme d’investigation.

- Surtout, nous devons mettre fin à la corruption - financière et morale - qui mine nos cités. Comment avons-nous pu accepter que tant de chefs de gouvernement, de ministres, de hauts fonctionnaires européens aillent travailler pour les intérêts russes, chinois ou qataris ?

- Ce virus frappe tous les pays européens et tous les partis politiques. Il ébranle le consensus social autour de nos institutions.

"Il est temps de chasser les marchands du temple et de retrouver en nous la force et la vertu suffisantes pour défendre nos cités", dit-il d’un ton très menaçant.

Enfin, il estime que "la confrontation avec le régime de Poutine n’est pas une affaire de politique étrangère. Le conflit a déjà lieu chez nous, au cœur de nos démocraties. Toute faiblesse face à ce régime n’est donc pas seulement une faute géopolitique, c’est un renoncement à notre souveraineté".

Bien que ce rapport laisse entrevoir une profonde provocation à l'égard de la Russie, nous pensons que les démocraties européennes sont manipulées par le biais de la Russie. Et ce n'est pas tout. L'Europe, qui a imposé des restrictions sous le prétexte d'une menace extérieure, pourra-t-elle continuer à donner des "leçons de démocratie" aux pays d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient, déstabilisés par les impérialistes et où le terrorisme est presque normalisé, et même si elle le fait, dans quelle mesure sera-t-il prise en considération.


D'ailleurs, en réalité, ce que des gens comme Glucksmann ne veulent pas voir c'est l'ingérence constante de ces pays dits "à démocratie avancée" dans les affaires intérieures des autres. C'est comme si l'Europe et l'Amérique s'étaient retirées dans leur coin et n'interféraient dans aucun autre pays, ne finançaient pas de troubles dans d'autres pays sous le nom d'ONG et n'encourageaient pas les coups d'État.


Il s'agit là d'un autre niveau de cynisme.

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