Crédit Vidéo : Souleymane Fall / Nouvelle Aube
A l'appel de la plateforme "Aar Sunu Élection" (protéger notre élection), des centaines de manifestants ont défilé, ce samedi 17 février à Dakar.
À Dakar, des organisations de la société civile et des partis politiques ont défilé, ce samedi 17 février, pour exiger la tenue rapide des élections.
La procession a débuté à 11 heures, avec un léger retard de 30 minutes pour attendre l'arrivée des
. Les marcheurs, rassemblés au rond-point Sipres près de la station Edk à Dakar, ont été rejoints par d'autres groupes au fil du temps. La Plateforme
a alors donné le départ à cette marche silencieuse. Sur plusieurs centaines de mètres, les marcheurs, portant des tee-shirts aux couleurs du collectif organisateur et des leaders de l'opposition, ont bravé la chaleur.
Selon Gaëlle Babacar Mbaye
, membre fondatrice de
, cette marche vise à exprimer le désaccord du peuple sénégalais face à la décision du président de reporter les élections. Le 3 février, le président Macky Sall, non candidat à sa succession,
a annulé le décret convoquant le corps électoral pour le 25 février
, évoquant une crise entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel.
Le 5 février, les députés ont adopté une loi reportant l'élection présidentielle au 15 décembre, prolongeant le mandat présidentiel.
Suite à un recours contre ce report, le Conseil constitutionnel a décidé de maintenir l'organisation du scrutin dans les meilleurs délais.
"Le Conseil constitutionnel a tranché", indique le Dr Abdoulaye Bousso, membre fondateur de Aar Sunu Élection. Cependant, il souligne qu'il ne faut pas baisser la garde"
et préconise:
Il faut mobiliser les Sénégalais pour que le président convoque le collège électoral avant le 2.
Dans un communiqué du 16 février, le président Sall s'est engagé à respecter pleinement la décision du Conseil constitutionnel, assurant que des concertations auront lieu pour organiser les élections rapidement.
"Des membres de la Société civile ont proposé la date du 10 mars, mais quoi qu'il en soit, le président doit savoir qu'au-delà du 2 avril, il ne peut continuer à être le chef de l'État"
, déclare
.
Le président du Grand Parti,
, également candidat à la présidentielle, se dit prêt à discuter avec Macky Sall,
mais souligne surtout l'importance d'organiser les élections le plus rapidement possible selon les Sénégalais.
Il est à noter que la marche, initialement silencieuse, a été bruyante. Des militants du leader de l'opposition
Ousmane Sonko, actuellement en prison, ont exprimé leur soutien à travers des slogans hostiles aux gouvernants.
À hauteur de la maison d'arrêt du Camp Pénal à Liberté 6, un quartier populaire de Dakar, ils ont exigé la libération des
Cependant, la marche s'est déroulée sans incident, selon la police.