Son collègue Greg Brockman, ancien président du conseil d'administration qui l'avait suivi chez Microsoft, a également annoncé son retour sur X.
OpenAI a été fondé en 2015 comme une association à but non lucratif. Depuis, il s'est associé à Microsoft qui a investi des milliards de dollars et lui a donné accès à son infrastructure informatique pour lui permettre de mettre au point des modèles d'IA toujours plus performants.
L'éviction surprise de Sam Altman vendredi avait provoqué un séisme dans la Silicon Valley, rappelant à certains le limogeage en 1985 de Steve Jobs par Apple, dont il avait repris la tête des années plus tard.
Lundi l'ancien patron de Twitch Emmett Shear, à son tour nommé numéro 1 par intérim, avait annoncé lancer un audit indépendant sur les derniers événements.
Le nouveau conseil d'administration, s'il reste aussi restreint que le précédent, diffère drastiquement par l'expérience de ses premiers membres, par ailleurs tous des hommes.
Bret Taylor, 43 ans, co-créateur de Google Maps, est un ex-dirigeant du spécialiste des logiciels Salesforce. Il a oeuvré comme directeur technique chez Facebook (Meta), et a également été membre du conseil d'administration de Twitter devenu depuis X jusqu'à la reprise du réseau social par Elon Musk.
Larry Summers, 68 ans, professeur à Harvard, est l'ancien secrétaire du trésor des Etats-Unis, et a été économiste en chef de la Banque mondiale.
En revanche, Ilya Sutskever, tête pensante d'OpenAI, l'entrepreneuse Tasha McCauley et Helen Toner, directrice de la stratégie d'un institut de recherche dans les nouvelles technologies, ne sont pas cités et pourraient avoir été écartés.
La mise en ligne de la première version de ChatGPT le 30 novembre 2022 a donné le coup d'envoi à une course à l'IA dite générative, c'est-à-dire capable de créer du contenu (texte, images, sons) sur demande en langage courant.
L'IA générative est considérée comme capable de transformer des secteurs entiers de l'économie. Elle suscite l'enthousiasme, mais aussi de fortes inquiétudes quant à son éventuel danger pour la démocratie (désinformation massive) ou l'emploi (professions remplacées), notamment.