Euro 2024: l'Italie, éliminée, garde confiance en Spalletti

12:461/07/2024, Pazartesi
AFP
Le sélectionneur de l'Italie, Luciano Spalletti, le 30 juin 2024.
Crédit Photo : Alberto PIZZOLI / AFP
Le sélectionneur de l'Italie, Luciano Spalletti, le 30 juin 2024.

Luciano Spalletti reste aux commandes de l'Italie, éliminée de l'Euro 2024 dès les 8es de finale, mais le sélectionneur va devoir "repartir de zéro" notamment pour les qualifications à la prochaine Coupe du monde, un tournoi que la Nazionale n'a plus disputé depuis 2014.

Le démantèlement de la "Casa Azzurri", l'espace à Iserlohn (ouest de l'Allemagne), où les sponsors de la Fédération italienne de football (FIGC) recevaient leurs invités et où la Nazionale organisait ses conférences de presse, a débuté tôt dimanche matin.


Mais ces travaux n'ont pas affecté l'encadrement italien: malgré un tournoi terminé avec un bilan calamiteux (une victoire, un nul, deux défaites, trois buts marqués, cinq encaissés), malgré ses hésitations tactiques, Spalletti, 65 ans, a été confirmé dans ses fonctions.

"Luciano Spalletti a notre confiance, garde notre confiance, il doit continuer son travail"
, a insisté le président de la FIGC Gabriele Gravina lors d'une conférence de presse.

"C'est un projet sur plusieurs années, il est impensable d'abandonner un projet après huit mois"
, a-t-il martelé.

Si Spalletti, en poste depuis août 2023, a été reconduit dans ses fonctions, il va devoir entreprendre de grands travaux, car l'équipe assemblée pour cet Euro-2024 a, de son propre aveu,
"manqué de personnalité"
et
"n'a pas su apporter les réponses que j'attendais d'elle".

Alors qu'il avait initialement invoqué la chaleur de Berlin pour expliquer la défaite (2-0) contre la Suisse samedi soir, qui n'avait plus battu l'Italie depuis 31 ans, il a reconnu que son équipe
"n'avait pas cette faim d'aller chercher le ballon, d'aller défier l'adversaire".

"Des choses à apprendre"


"Ce match nous oblige à repartir de zéro
", a-t-il constaté.

Lors de cette conférence de presse, Spalletti n'a mentionné qu'un seul de ses 25 joueurs: Riccardo Calafiori, défenseur de Bologne devenu titulaire en défense centrale à 22 ans mais suspendu contre la Suisse pour accumulation de cartons.

C'est le type de joueur avec lequel le sélectionneur de la Nazionale souhaite bâtir l'avenir:
"Il est clair que des erreurs ont été commises. J'ai tenté de rajeunir un peu cette équipe et je continuerai à le faire puisque je reste en poste"
, a prévenu l'ancien entraîneur de Naples.

Alors que la presse italienne a pointé du doigt sa responsabilité directe dans cette élimination qualifiée de
"honte nationale", "faillite"
ou
"naufrage",
Spalletti n'a pas formulé d'excuses directes.

Mais à plusieurs reprises, le sélectionneur, qui a eu des échanges houleux avec les journalistes durant le tournoi, a admis qu'
"il avait encore des choses à apprendre"
et qu'il devait
"changer son approche".

L'urgence se fait sentir avec la phase de groupes de la Ligue des nations qui démarre en septembre, avec pour adversaires la France, la Belgique et Israël, ainsi que les qualifications pour la prochaine Coupe du monde en 2026.


"Dans 60 jours, nous avons déjà des matches importants. Les Mbappé, les Ronaldo ne vont pas apparaître soudainement en 60 jours, mais il y a du talent dans le football italien, et nous devons le valoriser",
a assuré le président de la FIGC.

"Nous sommes plus loin que ce que nous pensions de nos concurrents. Ne pas se qualifier pour une troisième Coupe du monde consécutive serait un désastre inimaginable"
, a-t-il conclu.

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