L'image hante encore les supporters nigérians. La star Victor Osimhen et son masque en plastique sur le nez piteusement pointé vers le sol, les mains sur les hanches, après l'échec en barrage contre le Ghana (0-0/1-1). Malgré tous ses attaquants, son pays venait de rater la qualification pour la Coupe du monde au Qatar.
Auparavant, le triple vainqueur de la CAN (1980, 1994 et 2013) avait même échoué à se qualifier pour deux Coupes d'Afrique d'affilée, en 2015 et en 2017, de véritables affronts pour un pays sept fois finaliste et 15 fois demi-finaliste!
Les autres secteurs de jeu ont plombé les Aigles, qui ne sont plus les "Super Eagles" des années 1990, avec Rashidi Yekini, Okocha, Emmanuel Amunike, Victor Ikpeba... En 1994 et 1998, le Nigeria avait deux fois atteint les 8e de finale de la Coupe du monde.
Mais le Nigeria d'aujourd'hui n'a pas trouvé les équivalents au milieu de John Obi Mikel, Sunday Oliseh ou George Finidi, ni en défense ceux de Taribo West ou Joseph Yobo.
La comparaison est encore plus rude pour le rôle de gardien de but. Vincent Enyeama reste sans héritier.
Outre l'image d'Osimhen les mains sur les hanches, aucun des 220 millions de supporters des Green Eagles n'a oublié la main trop molle du titulaire dans les cages, le malheureux Francis Uzoho, qui a coûté la qualification à la Coupe du monde en barrages contre le Ghana.
A croire que les Verts sont maudits, ils avaient été éliminés dès les 8e de finale de la dernière CAN par la Tunisie (1-0) sur une frappe déviée de Youssef Msakni que le gardien Maduka Okoye n'avait pu repousser.
Il reste Joe Aribo, un des meilleurs Nigérians de la précédente CAN, pour ordonner un peu le milieu de terrain.
Et même l'embarras du choix en attaque pourrait poser un problème à Peseiro, qui n'a même pas retenu Terem Moffi, pourtant un des meilleurs attaquants du Championnat de France avec Nice. Le Nigeria aurait-il trop d'attaquants?
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