Un chœur ainsi que les élèves d'une école de danse en habits traditionnels ont accueilli les dirigeants conviés au sommet, organisé jusqu'à vendredi dans la capitale, Nuku'alofa.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est invité au sommet pour souligner l'ampleur de la menace climatique.
Si nous sauvons le Pacifique, nous sauvons le monde.
Les participants au sommet devraient lancer un nouvel appel en faveur d'un fonds local d'adaptation au changement climatique face au tarissement des aides étrangères.
Le stade couvert où se tient le sommet de Nuku'alofa, d'un coût de 25 millions de dollars, est un cadeau de la Chine.
Pékin courtise résolument les petits pays du Pacifique, utilisant ses largesses pour construire complexes gouvernementaux, salles de sport, hôpitaux et routes.
Craignant que la Chine n'en profite pour installer des bases militaires permanentes dans la région, les États-Unis et l'Australie ont contre-attaqué en distribuant de l'aide, en signant des accords bilatéraux et en rouvrant des ambassades désaffectées depuis longtemps.
La délégation américaine au forum est conduite par Kurt Campbell, l'un des artisans clés des efforts déployés par les États-Unis pour contenir les ambitions de la Chine dans le Pacifique.
Endetté, le royaume de Tonga est considéré comme particulièrement vulnérable aux pressions économiques de la Chine. Il doit à la banque chinoise d'exportation quelque 130 millions de dollars, soit environ un tiers de son produit intérieur brut.
Nous devons rester vigilants sur les problèmes de sécurité régionale.
À ces difficultés s'ajoutent les violences qui font rage depuis mai dans le territoire français de Nouvelle-Calédonie, membre à part entière du FIP. Le sujet a été rapidement abordé au premier jour du sommet.
Nous devons honorer la vision de nos ancêtres sur l'autodétermination, y compris en Nouvelle-Calédonie.
Les violences, qui y ont fait onze morts, ont éclaté le 13 mai pendant l'examen au Parlement français du projet de réforme électorale, accusé par ses détracteurs de marginaliser la population autochtone kanak. Cette réforme a été depuis suspendue mais les indépendantistes, qui en demandent l'abandon pur et simple, restent mobilisés.
La cause kanak trouve un large écho dans le bloc Pacifique, qui regorge d'anciennes colonies aujourd'hui farouchement fières de leur indépendance. M. Waqa a notamment critiqué le transfèrement en France métropolitaine de détenus indépendantistes arrêtés pendant les émeutes.