La Côte d'Ivoire a donné son accord pour la création d'une base militaire américaine près de la ville d'Odienné, dans le nord-ouest du pays, a rapporté Le Monde lundi 8 juillet, citant plusieurs sources proches du dossier.
Les détails concernant cette future base militaire ne sont pas encore connus, mais elle devrait constituer un nouvel avant-poste de l'armée américaine en Afrique de l'Ouest, où l'activité des groupes armés sahéliens menace les pays du golfe de Guinée.
Le Niger a par ailleurs établi une alliance avec la Russie et a accueilli sur son sol des membres de l'Africa Corps, le nouveau dispositif russe en Afrique. Niamey était jusqu'à présent un allié fiable de Washington en Afrique, occupant une position stratégique dans leur lutte contre le terrorisme au Sahel et au Sahara.
Les liens entre Washington et Abidjan se sont encore renforcés en janvier après une visite du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, à Abidjan, au cours de laquelle il a rencontré le président ivoirien Alassane Ouattara. En avril, le général Michael Langley, commandant d'Africom, a été reçu par le président et le chef d'état-major des armées, le général Lassina Doumbia.
Le général Langley a alors annoncé un investissement de plus de 65 millions de dollars d'Africom en Côte d'Ivoire pour l'année 2024. De son côté, la France, qui a été successivement expulsée du Mali, du Burkina Faso et du Niger entre 2020 et 2023, prévoit de réduire drastiquement sa présence militaire en Afrique, notamment dans ses bases au Gabon, au Tchad, au Sénégal et en Côte d'Ivoire, à l'exception de Djibouti.
Jean-Marie Bockel, l'"envoyé personnel" du président Emmanuel Macron en Afrique, doit rendre ses recommandations au chef de l'État ce mois-ci.