Le président américain Joe Biden (G) et le président français Emmanuel Macron arrivant pour assister à une déclaration de presse suite à leur rencontre bilatérale au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 8 juin 2024.
Le Président français, Emmanuel Macron, a pris la parole aux côtés de Joe Biden à l'Élysée, ce samedi, rappelant "l'union de sang versée" qui lie "les deux drapeaux et les deux nations".
Le chef d'État français a souligné l'importance de cette relation historique, particulièrement dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine.
"Je veux remercier l'engagement du Président des États-Unis" sur ce conflit sur lequel se joue "la stabilité et la sécurité de notre Europe",
a-t-il déclaré.
Le Président français a insisté sur
"la vue commune"
des deux pays concernant le respect du droit international et le
"droit des peuples à disposer d'eux-mêmes".
Concernant les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, Macron a réitéré que la
"libération des otages"
est une
"priorité partagée"
et a souligné que
"la solution politique est la seule solution de paix durable".
Il a également critiqué Israël pour ne pas avoir ouvert tous les points de passage à l'aide humanitaire.
"Nous soutenons la proposition d'accord globale des États-Unis"
sur le Proche-Orient, a ajouté le chef d'État français.
Sur l'Iran, Macron a exprimé son inquiétude face à
"une stratégie d'escalade tous azimuts",
mentionnant les tirs contre Israël et le programme nucléaire iranien.
En matière économique, il a plaidé pour une régulation entre l'Europe et les États-Unis, notamment dans les secteurs des technologies vertes et de l'agroalimentaire. Macron a également annoncé que le premier
"TGV américain"
fabriqué par Alstom sera en service d'ici la fin de l'année. Macron a, par ailleurs, exprimé ses
"inquiétudes sur les pratiques déloyales de la Chine"
concernant le commerce international.
Enfin, il a remercié Joe Biden pour son partenariat
"loyal"
et son engagement sur les grands sujets internationaux, soulignant la volonté commune de bâtir la paix
"sans naïveté".
Joe Biden, de son côté, a exprimé son appréciation pour la relation franco-américaine.
"La France a été notre première amie et reste notre meilleure amie",
a-t-il affirmé, avant de se féliciter pour la libération de quatre otages israéliens, annoncée ce samedi par Tel Aviv. Il a aussi appelé à la libération de tous les autres otages encore détenus.
Le Président américain a mis en avant le soutien des États-Unis à l'Ukraine contre
"l'agression russe",
rappelant l'aide récente votée par le Congrès américain.
"Nous savons ce qui va se passer si Poutine assujettit l'Ukraine. C'est l'ensemble de l'Europe qui sera menacée",
a-t-il averti.
"Poutine ne s'arrêtera pas à l'Ukraine",
a insisté Biden.
Le chef d'État américain a également souligné les
"valeurs communes"
entre la France et les États-Unis, rappelant l'aide française lors de la guerre d'indépendance américaine.
"Aujourd'hui, nous nous tenons aux côtés de la France pour soutenir la démocratie dans le monde",
a-t-il ajouté.
Les deux présidents ont conclu leur rencontre en soulignant leur volonté de bâtir la paix
"sans naïveté"
et ont remercié l'un l'autre pour leur partenariat fidèle et leur
"engagement commun"
sur les grands sujets internationaux.
Pour rappel, Emmanuel Macron accueille Joe Biden pour une visite d'État, dans le contexte des cérémonies de commémoration du débarquement de Normandie, contre l'occupation par l'Allemagne nazie. Après une cérémonie grandiose sous l'Arc de Triomphe, ce samedi, les deux présidents se sont rendus à l'Élysée pour un déjeuner en compagnie de leurs épouses, avant de tenir leur conférence de presse.
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