La visite de Joe Biden faisait partie de la campagne que mènent les Etats-Unis à travers le monde visant à contenir la puissance économique croissante de la Chine et à garantir l'approvisionnement en matériaux essentiels nécessaires à son industrie de haute technologie.
Il partage les inquiétudes des Etats-Unis concernant l'affirmation croissante de Pékin dans la mer de Chine méridionale, mais il entretient également des liens économiques étroits avec la Chine, avec qui il a une frontière commune et qui est aussi dirigée par un parti communiste.
Mardi matin, des drapeaux chinois et vietnamiens bordaient l'itinéraire que Xi empruntera depuis l'aéroport jusqu'au palais présidentiel, où il recevra le salut des 21 canons.
Quelques dizaines de personnes agitant des drapeaux se sont rassemblées devant l'hôtel JW Marriott où Xi devrait séjourner.
Mercredi, le leader chinois s'entretiendra avec le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh et le président Vo Van Thuong, et se rendra au mausolée du chef de la révolution Hô Chi Minh.
Cette visite intervient dans un contexte de vives tensions entre la Chine et les Philippines en mer de Chine méridionale, après des affrontements entre les navires des deux pays sur les récifs ces derniers jours.
Le Vietnam, tout comme la Malaisie, Brunei et Taïwan, a également des revendications en mer de Chine méridionale concurrentes de celles de Pékin.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a intensifié ses travaux de poldérisation en mer de Chine méridionale, créant des îles militarisées, dotées de pistes d'atterrissage, de ports et de systèmes radar.
Hanoï s'est dit contrarié par la publication, en septembre, d'une nouvelle carte officielle chinoise montrant sa souveraineté sur la quasi-totalité de cette zone de navigation qui constitue une artère essentielle du commerce mondial.
Comme Joe Biden en septembre, Xi Jinping pourrait rechercher une coopération plus étroite sur les minéraux de terres rares utilisés dans l'industrie high tech, selon des analystes.
Les médias vietnamiens contrôlés par l'Etat ont rapporté le mois dernier que la société chinoise China Rare Earth Group recherchait une collaboration avec le géant minier vietnamien Vinacomin.