L'exercice d'équilibriste sera une nouvelle illustration de ce que le président américain considère être sa plus grande réussite en matière de politique étrangère: former un front uni des pays occidentaux face à la Russie tout en évitant un élargissement du conflit.
Le président américain débutera son voyage par une courte visite à son allié britannique lundi avant d'arriver en fin de journée en Lituanie où se déroule le sommet. Il conclura son déplacement en se rendant jeudi en Finlande, dernier pays à avoir rejoint l'Otan en avril 2023.
Mais en dépit de cette célébration de l'unité de l'Otan, Joe Biden devrait rester sur la retenue.
Une prudence qui s'est manifestée à chaque fois que Kiev (soutenu par la Pologne ou les trois nations baltes) a fait pression pour obtenir des armes plus puissantes ou sophistiquées à l'instar de tanks ou d'avions de combat F-16, ou encore plus récemment de missiles tactiques ATACMS de longue-portée, demande refusée par Washington.
L'enjeu est de ne pas envoyer des armes qui pourraient conduire à une escalade du conflit côté russe pouvant aboutir à une "Troisième Guerre mondiale", a mis en garde à de multiples reprises le président américain.
Toutefois, Joe Biden est souvent revenu sur son refus initial, adoucissant sa position jusqu'à envoyer des systèmes américains Patriot de défense antiaérienne ou à autoriser ses alliés à envoyer leur propre arsenal.
Mais pour ce qui est du souhait de l'Ukraine de rejoindre l'Otan, le président américain semble déterminé à ne pas ciller.
Quoi qu'il en soit, le mélange de fermeté et de prudence affiché par les Etats-Unis, est amené à durer, a fait savoir la Maison Blanche.