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Un élève harceleur arrêté en cours: le gouvernement français revendique la fermeté

19:5020/09/2023, mercredi
MAJ: 21/09/2023, jeudi
AFP
Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP / ARCHIVE
Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP / ARCHIVE

Le gouvernement français a revendiqué mercredi la plus grande fermeté contre les harceleurs, après l'arrestation en plein cours d'un élève de 14 ans soupçonné de harcèlement à l'encontre d'une jeune transgenre.

Cette décision a été prise avec l'accord de la justice et de l'équipe éducative, a précisé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, il a insisté:


C'est comme ça qu'on s'en sortira face au fléau du harcèlement, c'est comme ça qu'on protégera aussi nos enfants, en envoyant ces messages très forts.

Une source policière a précisé que l'interpellation avait
"été effectuée au regard de la nature des menaces extrêmement graves qui nécessitaient une interpellation urgente".

Scolarisée dans un autre établissement, l'élève harcelée aurait été menacée avec des propos tels qu'
"on va t'égorger"
et
"j'ai une haine envers ta race, casse-toi, va mourir, suicide-toi sale PD, travelo
", selon cette source.

L'arrestation lundi du collégien de 14 ans dans une commune proche de Paris suscitait encore la polémique mercredi aux abords de l'établissement, et au sein de la communauté éducative française, certains soulignant la nécessité d'un
"électrochoc"
pour lutter contre le harcèlement, d'autres jugeant
"anormal"
d'interpeller un mineur devant sa classe.

Sur place, des élèves et parents d'élèves rencontrés par l'AFP peinaient à comprendre pourquoi le garçon avait été arrêté ainsi, et non pas après les cours.
"Ça reste un ado, il est mineur. Ce n'est vraiment pas normal"
, a réagi Lamia H., 39 ans, mère d'élève.

Des élèves, disant être dans la même classe que l'adolescent interpellé, se disaient interloqués.
"Pour moi, c'était impossible que la police rentre en classe
", a confié Fatoumata (prénom d'emprunt), 14 ans.

"Des policiers sont arrivés, l'ont saisi par le bras" et lui ont "
passé les menottes en lui expliquant les faits dont il est accusé, relate-t-elle.

Nous on était choqués, on rigolait nerveusement.

"Ça pose question d'avoir la police qui rentre dans l'établissement alors qu'il n'y a pas de situation d'urgence",
a estimé estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat d'enseignants Snes-FSU, tout en rappelant que
"le harcèlement est un délit et ses auteurs doivent être punis".

Le ministre de l'Education Gabriel Attal a dit
"comprendre"
que cela
"puisse interroger"
tout en déclarant qu'"
il ne peut pas y avoir de sérénité sans autorité"
et que les faits des harcèlements nécessitent
"une réaction rapide. "Personne ne doit sous-estimer un phénomène qui a conduit à la mort tragique de plusieurs jeunes dans notre pays et qui pourrit celle de milliers d’autres".

Le collégien, qui a exprimé des regrets, devra effectuer
"une activité au profit de la collectivité"
dans les prochaines semaines, a décidé la justice.

Le harcèlement à l'école, qui en France toucherait un élève sur dix, avait été érigé en priorité du gouvernement pour l'année scolaire 2023-2024 après le suicide au printemps, de Lindsay, 13 ans, dans le nord du pays.


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