ÉDITION:

Tchad: 23 morts dans de nouveaux combats entre éleveurs et cultivateurs

16:311/04/2024, Pazartesi
AFP
Mal Kalo, agriculteur, pose sur l'île de Midikouta, sur le lac Tchad, le 22 juillet 2017, où il est retourné deux ans après avoir fui une attaque de Boko Haram.
Crédit Photo : CAROLINE CHAUVET / AFP (Archive)
Mal Kalo, agriculteur, pose sur l'île de Midikouta, sur le lac Tchad, le 22 juillet 2017, où il est retourné deux ans après avoir fui une attaque de Boko Haram.

Au moins 23 personnes ont été tuées fin mars lors de sept jours d'affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans le sud du Tchad, une région régulièrement en proie à des combats meurtriers entre ces communautés nomades et sédentaires, a annoncé lundi le ministre de la Communication.

Ces conflits opposent les éleveurs nomades et les cultivateurs autochtones sédentaires. Les premiers font passer ou paître leurs troupeaux dans les champs des seconds, ou bien ils leur disputent la propriété de certaines terres.


Ces nouveaux affrontements, survenus à la suite de
l'"assassinat"
d'un homme d'une communauté arabe dans une embuscade, ont fait rage entre le 21 et le 27 mars dans trois villages de la région du Moyen-Chari, Balwaï, Kolo et Balkoutou, dans le sud fertile du Tchad, a expliqué le ministre Abdraman Koulamallah.

Les parents de la victime et les membres de son clan, venant du nord aride du pays avec leurs troupeaux, ont conduit une expédition punitive dans le village de la communauté de cultivateurs Sara-Kaba, qu'ils accusaient d'avoir tendu l'embuscade, selon le ministre qui a assuré lundi que le calme était revenu.


Les affrontements, qui se sont poursuivis sept jours durant dans deux autres villages, ont fait au total 9 morts du côté de la communauté arabe et 14 chez les Sara-Kaba, dont quatre femmes et deux enfants parmi ces derniers, a ajouté M. Koulamallah.

Vingt-et-un hommes ont été arrêtés
"et les investigations se poursuivent pour mettre la main sur tous les auteurs, coauteurs et complices de ces crimes",
a conclu le ministre.

Ces violences sont très fréquentes dans le centre et le sud du Tchad, où de nombreux habitants sont armés.

Les nomades, venant des zones arides sahéliennes du nord, cherchent aussi de plus en plus à se sédentariser sur des terres propices à l'élevage de leurs dromadaires et moutons, plus au sud.


Ces conflits ancestraux connaissent un net regain ces dernières années dans cette région du continent, touchant notamment le Soudan, le Soudan du Sud, le Tchad, la Centrafrique, le Cameroun et le Nigeria, dont les parties méridionales ou septentrionales bordent la bande sahélienne.

Le 21 mars, les autorités avaient indiqué qu'au moins 42 personnes avaient été tuées dans des combats entre
"deux communautés"
dans l'est désertique du Tchad, dans une région où s'affrontent régulièrement cultivateurs sédentaires et éleveurs nomades, ou d'autres groupes, pour des conflits fonciers.

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