Zelensky, qui a vertement reproché aux dirigeants des pays de l'Otan leur manque de volonté d'intégrer l'Ukraine, a dîné mardi soir avec ces derniers, peu après avoir été acclamé par une foule rassemblée dans le centre-ville de Vilnius.
Le président américain Joe Biden a déjà proposé à l'Ukraine un modèle similaire à celui conclu avec Israël, en vertu duquel Washington s'est engagé à fournir à ce pays une aide militaire de 3,8 milliards de dollars par an sur une période de dix ans.
Les bailleurs de fonds occidentaux ont déjà envoyé des armes d'une valeur de plusieurs dizaines de milliards d'euros à l'Ukraine pour l'aider à lutter contre l'invasion russe.
Dans la nuit, la Russie a lancé une attaque de drones sur Kiev pour la deuxième nuit d'affilée, a rapporté mercredi le chef de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, Serhiï Popko.
Mardi, l'Allemagne a déclaré qu'elle fournirait davantage de chars, de missiles de défense Patriot et de véhicules blindés, pour une valeur de 700 millions d'euros supplémentaires.
La France a annoncé l'envoi en Ukraine de missiles à longue portée Scalp, et une coalition de 11 nations a indiqué qu'elle commencerait à former les pilotes ukrainiens sur des avions F-16 à partir du mois prochain.
Mais ces promesses, quoique nécessaires aux troupes ukrainiennes, ne répondent pas aux aspirations de Zelensky, qui souhaitait placer Kiev sous le parapluie de la défense collective de l'Otan.
Les États-Unis, première puissance militaire, s'inquiètent d'être entraînés dans un possible conflit nucléaire avec la Russie.
Afin de convaincre Zelensky que son pays se rapproche de l'Alliance, une première réunion d'un conseil Ukraine-Otan aura lieu à Vilnius.
Ce qui permet au dirigeant ukrainien de s'asseoir autour de la table pour fixer l'ordre du jour des pourparlers avec l'Alliance, même s'il est encore loin d'être membre du club.
En marge de cette réunion, Zelensky rencontrera plusieurs dirigeants dont Joe Biden, afin d'obtenir un soutien accru.
Plus tard, le président américain prononcera également un discours à l'université de Vilnius, dans lequel il exposera l'engagement de Washington à défendre chaque centimètre carré du territoire de l'Otan.