Sommet d'Aqaba: Mise en garde contre la réoccupation de Gaza

10:1211/01/2024, jeudi
MAJ: 11/01/2024, jeudi
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Le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi Abdullah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi se rencontrant à Aqaba, le 10 janvier 2024.
Crédit Photo : Chris SETIAN / Palais Royal jordanien / AFP
Le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi Abdullah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi se rencontrant à Aqaba, le 10 janvier 2024.

Le sommet d'Aqaba qui a réuni, mercredi, le roi Abdallah II de Jordanie, les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Palestinien Mahmoud Abbas, a mis en garde contre la réoccupation de certaines parties de la bande de Gaza et les actions hostiles des colons en Palestine.

C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par la Cour royale jordanienne, à l'issue du sommet, le premier du genre depuis le début de la guerre israélienne dans la bande de Gaza le 7 octobre.


D'après le communiqué, les dirigeants arabes ont souligné
"la nécessité de maintenir la pression pour mettre fin à l'agression israélienne contre Gaza et à protéger les civils".

Ils ont, également, souligné leur
"opposition à tout projet israélien visant à déplacer les Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que la nécessité de les condamner au niveau international".

Toujours d'après le même communiqué, les dirigeants arabes ont réaffirmé leur
"rejet total de toutes les tentatives visant à liquider la question palestinienne et à séparer Gaza et la Cisjordanie, qui constituent une extension de l'État palestinien unique".

Les trois dirigeants ont, par la même occasion, mis en garde contre
"les tentatives de réoccuper des parties de Gaza ou d'y établir des zones de sécurité",
soulignant
"la nécessité de permettre à la population de Gaza de revenir chez elle".

Assurer l'acheminement des secours et de l'aide humanitaire à Gaza de manière permanente et suffisante vers la bande de Gaza a été au menu du sommet.

Concernant les territoires occupés, les trois dirigeants ont mis en garde contre les
"actions hostiles"
menées par des colons
"extrémistes"
à l'encontre du peuple palestinien et les violations des lieux sacrés islamiques et chrétiens, à Jérusalem.

Depuis le déclenchement de la guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza, le 7 octobre, l'armée israélienne a intensifié ses opérations militaires en Cisjordanie, multipliant les incursions et les raids dans les villes et les camps du territoire palestinien occupé, faisant des dizaines de victimes et de blessés, outre les centaines de personnes arrêtées.


Les trois dirigeants ont convenu de continuer à travailler conjointement en coordination entre les pays arabes et avec les pays actifs, pour trouver un horizon politique sur la question palestinienne afin de parvenir à une paix juste et globale basée sur la solution à deux États (palestinien et israélien).

Le roi de Jordanie a quant lui alerté sur toute escalade qui pourrait conduire à une extension de la guerre, soulignant
"la gravité de la situation qui nécessite un effort exceptionnel pour déterminer la feuille de route de la prochaine étape".

Israël n'a cessé de bombarder l'enclave palestinienne depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, tuant au moins 23 357 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en blessant 59 410 autres, d'après les autorités sanitaires locales.


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