Séoul avertit Pyongyang qu'une attaque nucléaire mettrait "fin" à son régime

12:2121/07/2023, vendredi
MAJ: 21/07/2023, vendredi
AFP
Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol. Crédit photo:  Wojtek RADWANSKI / AFP
Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol. Crédit photo: Wojtek RADWANSKI / AFP

Séoul a averti Pyongyang vendredi que l'utilisation de ses armes nucléaires signifierait la "fin" du régime de Kim Jong Un, après la menace de représailles nucléaires brandie par la Corée du Nord devant les déploiements militaires américains croissants dans la péninsule. 

Comme Séoul et Washington l'ont déjà
"clairement indiqué"
, selon le ministère sud-coréen de la Défense,
"toute attaque nucléaire contre l'alliance fera l'objet d'une réponse immédiate, écrasante et décisive".
 

Si cela devait se produire,
"le régime nord-coréen connaîtrait sa fin"
, ajoute le ministère dans un communiqué.

Le ministre nord-coréen de la Défense Kang Sun Nam a averti jeudi que la visite d'un sous-marin américain à capacité nucléaire en Corée du Sud cette semaine pourrait justifier que Pyongyang utilise ses armes nucléaires. 


L'escale du sous-marin américain à Busan, dans le sud du pays, n'est qu'une
"réponse défensive légitime"
aux menaces nucléaires permanentes de Pyongyang, a estimé Séoul.

Cette escale a été décidée lors du voyage du président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Washington en avril, au cours duquel lui et le président américain Joe Biden ont lancé un avertissement sévère à Pyongyang sur les conséquences d'un recours aux armes nucléaires.


La dernière fois que les Etats-Unis ont déployé un de leurs sous-marins à capacité nucléaire en Corée du Sud, remonte à 1981.


Les relations sont au plus bas entre les deux Corées, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un appelant à un développement accru des armes y compris nucléaires tactiques.

Séoul et Washington ont intensifié leur coopération en matière de défense, organisant des manœuvres militaires conjointes.


Cette déclaration sud-coréenne intervient alors qu'un soldat américain, Travis King, serait détenu par la Corée du Nord après avoir franchi la frontière mardi à l'occasion d'une visite touristique dans la zone démilitarisée.


Pyongyang n'a pas encore fait de commentaire sur le soldat King. Par le passé, le régime a détenu des Américains qu'il a utilisés comme monnaie d'échange. 


L'an dernier, la Corée du Nord a adopté une loi nucléaire de grande envergure, qui prévoit tout une série de scénarios dans lesquels elle pourrait recourir à ses armes nucléaires en cas de menace, y compris par des frappes préventives. 


Vendredi, le ministère de la Défense de Séoul a souligné:


La Corée du Nord est la seule entité à avoir adopté la loi sur la politique en matière de forces nucléaires, laquelle prévoit des frappes préventives illégales.

Pyongyang conduit aussi
"des exercices de frappes préventives et des menaces de frappes nucléaires contre"
l'alliance Séoul-Washington, selon le ministère.

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