Le 31 décembre en se projetant vers la fin officielle de son mandat, il avait déclaré:
Le 2 avril 2024, s'il plaît à Dieu, je transmettrai le pouvoir à mon successeur.
Depuis, la crise toujours latente a resurgi.
Après avoir démissionné du gouvernement. Coulibaly a déclaré à la radio:
Peut-être est-ce simplement que quand on exerce le pouvoir on croit que tout est possible.
L'incompréhension est d'autant plus grande que M. Sall faisait partie à l'époque de ceux qui ont combattu au nom de la Constitution la candidature d'Abdoulaye Wade à un troisième mandat dans un contexte déjà troublé.
M. Sall a rompu en 2008 avec celui qui avait été son mentor et dont il a été le ministre et le Premier ministre. Il avait fédéré l'opposition et avait battu M. Wade au second tour.
Ses dernières années à la tête du pays ont été marquées par la confrontation sans merci entre le pouvoir et l'opposant antisystème Ousmane Sonko et les accès de violence auxquels elle a donné lieu.
L'ingénieur géologue de formation préfère qu'on se souvienne de lui pour ses nombreux chantiers au service du développement: nouvel aéroport, ville nouvelle de Diamniadio, parcs industriels, train express régional et autoroutes, triplement des capacités électriques...
Avec le report de la présidentielle, M. Sall se retrouve accusé de remettre en cause les principes qu'il a défendus.
L'opposition dénonce une dérive autoritaire. Elle accuse le pouvoir d'instrumentaliser la justice. Leurs ennuis judiciaires ont empêché Khalifa Sall et Karim Wade de concourir contre lui à la présidentielle de 2019. En 2024, Ousmane Sonko a connu le même sort.