L'audience ouverte mardi en début de matinée s'est terminée tard dans la nuit avec le réquisitoire du procureur Abdou Karim Diop qui s’est dit convaincu de la culpabilité de l’accusé.
Il a aussi requis une peine de cinq ans de prison pour Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire du salon Sweet Beauté où se seraient déroulés les faits présumés, pour les délits de complicité de viol, incitation à la débauche et diffusion d’images obscènes.
Les avocats de la défense se sont retirés de l’audience après que leur demande de renvoi a été rejetée par le tribunal. Ils n’ont pas ainsi participé aux débats et plaidoiries.
Ousmane Sonko, leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) n’a pas assisté au procès comme il l’avait fait lors de son procès en diffamation du 8 mai lors duquel il avait écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis.
Des heurts entre forces de l’ordre et ses partisans soupçonnant une tentative de l’arrêter à la veille de l’ouverture du procès pour viol le 16 mai avait causé 3 morts.
En cas de condamnation dans cette affaire, l’opposant dont la candidature pour la présidentielle de 2024 est fortement menacée par le verdict du procès en diffamation va être révoqué de ses fonctions de maire de Ziguinchor (Sud) où il s’est replié depuis une dizaine de jours.
L’affaire Sweet beauté remonte à février 2021 avec la plainte introduite par Adja Sarr, employée du salon de beauté accusant Sonko de viol répétitifs et menaces de mort.
L’arrestation du leader de Pastef en mars 2021 avait débouché sur de violents heurts ayant causé 14 morts dans le pays.
Il avait finalement été placé sous contrôle judiciaire après six jours passés à la section de recherche de la gendarmerie de Colobane à Dakar.