Référendum en Moldavie: le Kremlin dénonce des "anomalies" dans le comptage des voix

13:4321/10/2024, Pazartesi
AFP
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Crédit Photo : X /
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le Kremlin a dénoncé des "anomalies" dans le comptage des voix au référendum en Moldavie, où le "oui" à une adhésion à l'Union européenne a pris le dessus de justesse lundi matin, après que le "non" eut longtemps fait la course en tête. 

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a par ailleurs exigé des
"preuves"
concernant les
"graves accusations"
de la présidente pro-européenne moldave Maia Sandu qui a évoqué l'action dans le processus électoral de
"groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles"
aux intérêts moldaves. 

Selon M. Peskov,
"il est difficile d'expliquer l'augmentation des voix en faveur de (Maia) Sandu et de l'adhésion à l'UE"
lundi matin. Lors de son briefing quotidien, il a insisté:

Quiconque connaît les processus électoraux peut détecter des anomalies dans la hausse de ces votes.

Le porte-parole de la présidence russe a également dénoncé
"une campagne électorale non libre"
, assurant que Moscou
"(voit) combien de gens ne sont pas favorables à l'idéologie des actions de la présidente"
sortante Mme Sandu. 

M. Peskov a exigé de Mme Sandu qu'elle produise
"publiquement des preuves"
sur ses
"graves accusations"
d'ingérence étrangère dans le processus électoral destinée, selon elle, à
"piéger (la Moldavie) dans l'incertitude et l'instabilité".

Les électeurs ont approuvé à 50,16% l'inscription dans la Constitution de l'objectif européen, après dépouillement de plus de 98% des bulletins. 


Défiant les pronostics, le
"non"
a gardé une nette avance pendant plusieurs heures mais le vote de la diaspora a, semble-t-il, renversé in extremis la tendance.

En parallèle du référendum, une présidentielle est organisée dans cette ex-république soviétique de 2,6 millions d'habitants. 


Mme Sandu, 52 ans, est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle avec 42% des voix mais se prépare à un second tour difficile face à Alexandr Stoianoglo (26%), ex-procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses, qui semble bénéficier d'une plus grande réserve de voix des petits candidats.


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