Crédit Photo: Sébastien KITSA MUSAYI / AFP
Les autorités congolaises ont déploré, mardi, le meurtre de dix-sept civils dans deux attaques attribuées aux rebelles des forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
"Au total, ces terroristes de l’ADF ont tué à l’arme blanche et tirs dix-sept compatriotes le weekend dans la localité de Kainama, dans le territoire de Beni. Leurs corps ont été retrouvés dimanche soir et d’autres hier lundi"
, a-t-il déclaré à la presse, Sabiti Njiamoja, délégué local du gouverneur de la province du Nord-Kivu dont relève Beni.
Le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST, Kivu Security tracker), un groupe de chercheurs recensant les violences dans l’est congolais, a fait état d’au moins 15 morts et 9 portés disparus.
La région
"souffre d’un vide sécuritaire"
, a déclaré Bavon Muhindo, membre de la société civile locale, affirmant que des positions militaires ont été
"dégarnies, laissant des cultivateurs et autres habitants à la merci des assaillants"
.
L’armée n’a pas officiellement commenté ces tueries.
L’ADF est à l’origine une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni.
Les forces démocratiques alliées se sont repliées depuis 1995 dans l'est congolais, où elles sont considérées comme le plus meurtrier de la centaine de groupes armés actifs.
L’ADF dont les victimes se comptent par milliers dans le territoire de Beni depuis 2014 et depuis 2019 dans la province voisine de l’Ituri est affilié à Daech depuis 2019.
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