Une soldate est assise et regarde, avec des membres du public, des soldats de l'armée de la République démocratique du Congo assister à leur procès à Lubero, le 6 juillet 2024.
"Les victimes étaient en train de cultiver leurs champs",
a précisé à l'AFP Nicolas Kikuku, bourgmestre de la commune d'Oicha, chef-lieu de ce territoire situé dans la partie nord de la province du Nord-Kivu, précisant que 20 morts avaient été comptabilisés.
Ces civils ont été tués, par balle ou à l'arme blanche, dans un village situé à une trentaine de kilomètres d'Oicha, où la plupart des corps ont été amenés, a-t-il ajouté, sans pouvoir préciser le jour exact de leur mort. "L'ennemi s'en prend toujours aux pauvres cultivateurs", a déploré le bourgmestre.
"Dix-neuf corps ont été amenés hier soir à la morgue",
a indiqué Darius Syaira, rapporteur de la société civile de Beni.
"C'est un bilan provisoire, car on nous signale d'autres corps dans le même secteur",
a-t-il ajouté.
"Nous demandons des renforts militaires"
dans cette région à l'ouest d'Oicha
"pour passer à l'offensive contre les ADF qui nous endeuillent à tout moment",
a plaidé M. Syaira.
Les ADF ("Forces démocratiques alliées"), à l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils et multiplié ces derniers mois les meurtres et pillages.
En juin, les tueries qui leur ont été attribuées ont fait quelque 150 morts.
Ils ont prêté allégeance en 2019 à Daesh, qui les présente comme sa
"province d'Afrique centrale"
(Iscap) et revendique certaines de leurs attaques.
Les armées de la RDC et de l'Ouganda mènent depuis fin 2021 des opérations conjointes contre eux, mais sans parvenir à stopper leurs exactions.
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