Projet de loi contre l'Unrwa en Israël : huit pays dont la France expriment leur "profonde inquiétude"

18:0327/10/2024, Pazar
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Des personnes en deuil prient devant les corps des employés de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) qui ont été tués plus tôt lorsque leur camion a été touché par un bombardement, lors des funérailles à l'hôpital des martyrs d'Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 23 octobre 2024, alors que la guerre se poursuit dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des personnes en deuil prient devant les corps des employés de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) qui ont été tués plus tôt lorsque leur camion a été touché par un bombardement, lors des funérailles à l'hôpital des martyrs d'Aqsa à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, le 23 octobre 2024, alors que la guerre se poursuit dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas.

Les ministres des Affaires étrangères de huit pays, dont la France, ont exprimé, dimanche, leur "profonde inquiétude "concernant un projet de loi examiné par le parlement Israélien contre l'Unrwa (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).

Dans une déclaration commune, les huit puissances, parmi lesquelles l'Allemagne, le Canada, l'Australie, le Japon, la République de Corée, le Royaume-Uni, et la France, font état de leur
"profonde inquiétude concernant le projet de loi actuellement examiné par la Knesset, qui prévoit de révoquer les privilèges et les immunités de l'Unrwa, de proscrire tout contact entre les agents et entités de l'État israélien et l'Unrwa, et d'interdire la présence de l'Unrwa sur le territoire d'Israël".

Estimant que les conséquences de l'adoption d'une telle loi
"seraient dévastatrices dans un contexte humanitaire déjà difficile qui se détériore rapidement, tout particulièrement dans le nord de la bande de Gaza"
les huit pays soulignent que
"l'Unrwa fournit une aide humanitaire essentielle et des services de première nécessité aux réfugiés palestiniens à Gaza, à Jérusalem-Est, en Cisjordanie ainsi que dans l'ensemble de la région"
et que
"sans son intervention, les aides et services, notamment en matière d'éducation, de soins de santé et de distribution de carburant, seraient fortement compromis à Gaza et en Cisjordanie, voire impossibles".

Et de poursuivre:
"Nous exhortons le gouvernement israélien à respecter ses obligations internationales, à préserver les privilèges et immunités de l'Unrwa et à honorer la responsabilité qui lui incombe en facilitant le déploiement sans entrave d'une aide humanitaire totale, rapide et sécurisée sous toutes ses formes et en fournissant aux populations civiles les services de base dont elles ont cruellement besoin".

Dans le même temps, les ministres des Affaires étrangères des pays signataires de cette déclaration commune rappelle que
"l'Unrwa a pris des mesures pour répondre aux accusations selon lesquelles certains de ses employés auraient apporté leur soutien à des organisations terroristes et a affiché sa volonté de poursuivre et de réaliser la réforme de ses processus internes conformément à l'examen indépendant sur la neutralité de l'Unrwa, mené par Mme Catherine Colonna en avril 2024".

Pour rappel, l'Unrwa, créée par une résolution des Nations unies en 1949, a pour mission d'apporter assistance et protection aux réfugiés dans ses cinq zones d'opération, dont la Jordanie, la Syrie, le Liban, la Cisjordanie et la Bande de Gaza.


L'agence de l'ONU compte plus de 30 000 employés dans toute la région. Elle est accusée par Tel-Aviv d'employer
"plus de 450 terroristes''.

Un rapport du comité indépendant chargé d'évaluer le fonctionnement de l'Unrwa, présidé par l'ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, avait pointé quelques problèmes liés à la neutralité politique de l'agence humanitaire onusienne mais pas de failles majeures, reconnaissant qu'elle était ‘'irremplaçable et indispensable'' pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.


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