Plusieurs dizaines d'experts, parmi lesquels figurent Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'Homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, Siobhán Mullally, Rapporteuse spéciale sur la traite des personnes, ou encore Tomoya Obokata, Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d'esclavage, ont diffusé un communiqué commun à travers le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (OHCHR).
L'Afrique du Sud a demandé à la CIJ, le 29 décembre 2023, d'émettre des mesures provisoires ordonnant à Israël de suspendre immédiatement ses opérations militaires à Gaza et de protéger les résidents contre des actes de génocide. Cette demande fait suite aux allégations de violations par Israël de la Convention de 1948 sur la prévention et la punition du crime de génocide ("Convention sur le Génocide").
Ils ont également salué les déclarations de soutien de nombreux États à l'action de l'Afrique du Sud devant la Cour, ainsi que la position de principe prise par des individus et des organisations à travers le monde qui ont exprimé leur soutien à la soumission de la plainte par Pretoria.
Les experts ont rappelé qu'il ne s'agit pas de la première plainte de ce genre. En 2019, par exemple, la Gambie avait engagé un procès contre le Myanmar devant la CIJ au titre de la Convention sur le Génocide, demandant à la Cour d'émettre des mesures provisoires pour mettre fin aux atrocités commises contre le peuple Rohingya.
Tous les États doivent agir ensemble pour prévenir, arrêter et punir le génocide
Dans son communiqué, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU a également réitéré son appel à un cessez-le-feu au Proche-Orient.
Pour rappel, depuis le 7 octobre dernier, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice dans l'enclave palestinienne de Gaza.
Au moins 23 210 Palestiniens ont été tués et 59 176 autres blessés, en majorité des enfants et des femmes, depuis le début du conflit, selon les sources onusiennes et palestiniennes, alors qu'Israël poursuit ses bombardements indiscriminés contre la population de la Bande de Gaza.
Les attaques israéliennes ont provoqué des destructions massives d'infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon l'ONU et les autorités gazaouies.
L'Afrique du Sud a intenté une action devant la Cour internationale de Justice (CIJ) le 29 décembre, estimant qu'Israël avait violé la Convention des Nations unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide avec ses agissements à Gaza depuis le 7 octobre, et demandant une injonction.