Le président russe, que les Occidentaux cherchent à isoler depuis le début de la guerre avec l'Ukraine en février 2022, s'est un temps fait plus rare à l'étranger en réservant ses déplacements à ses plus proches alliés mais il effectue un retour sur la scène internationale.
M. Poutine est arrivé dans la soirée en avion à Riyad, selon des images de la télévision russe, avant d'être reçu par Mohammed ben Salmane, le prince héritier et homme fort de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut.
Invitant le dirigeant saoudien à effectuer une visite à Moscou, le président russe a déclaré:
Rien ne peut empêcher le développement de nos relations amicales.
Pour ce voyage diplomatique d'une journée, Vladimir Poutine s'était d'abord arrêté aux Émirats. Reçu dans l'imposant palais présidentiel d'Abou Dhabi, il s'est entretenu avec son homologue, Mohammed ben Zayed al-Nahyane.
Il a eu droit à un accueil avec les honneurs: des dizaines de soldats en armes l'attendaient au palais, tandis qu'une patrouille aérienne a traversé le ciel en diffusant des fumigènes aux couleurs du drapeau russe et que des coups de canon étaient tirés à proximité, selon des images diffusées par le Kremlin.
Au début de la rencontre, M. Poutine a souligné:
Grâce à votre position, nos relations ont atteint un niveau sans précédent.
Avant ce voyage, la présidence russe avait fait savoir que les dirigeants parleraient de la réduction de la production de pétrole dans le cadre de l'Opep+, une alliance de pays exportateurs de pétrole et de partenaires, dont la Russie est membre.
Vladimir Poutine ne s'est en revanche pas rendu à la COP28, qui se déroule à Dubaï.
Le président russe, traité en paria par les Occidentaux, a été absent des précédentes grandes rencontres internationales: le sommet du G20 en Inde en septembre et celui des BRICS en Afrique du Sud en août.
Vladimir Poutine privilégiait ces derniers temps les déplacements en terres très amicales.
En octobre, il avait été reçu en Chine par son homologue, Xi Jinping, en marge du forum des Nouvelles routes de la soie. Quelques jours auparavant, il s'était rendu au Kirghizstan pour son premier voyage à l'étranger depuis le mandat d'arrêt émis par la CPI.
La contre-offensive ukrainienne, très attendue, s'est fracassée cet été contre les défenses russes. Quant au soutien jusqu'alors inconditionnel des Occidentaux à Kiev, il montre des signes d'effritement, à la faveur des divisions politiques, comme l'espérait le Kremlin.