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Un sommet ministériel s'est tenu au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), ce samedi à Paris, afin de lancer les négociations internationales sur un futur traité mondial contre la pollution plastique.
"Le plastique est dans la nature et maintenant il est dans nos poumons, donc il est plus que temps d'arrêter cet envahissement, d'abord en stoppant la croissance de la production de plastique",
a déclaré la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, avant l'ouverture des débats.
"L'événement de haut niveau pour mettre fin à la pollution plastique"
a vu la participation de ministres ou représentants d'une soixantaine de pays du monde, et s'est tenu en amont de la deuxième session du "Comité intergouvernemental de négociation chargé d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin (INC-2)", qui se tiendra du 29 mai au 2 juin 2023, au siège de l'Unesco.
Appelant à
"éliminer le plastique à usage unique",
la cheffe de la Diplomatie française a précisé que
"40 % de la production mondiale est franchement inutile".
Catherine Colonna a ajouté que la pollution plastique triplerait au cours des 40 prochaines années si aucune mesure sérieuse n'est prise à l'échelle internationale.
La ministre a rappelé que 11 millions de tonnes de plastique se déversent chaque année dans les mers et les océans, soulignant que la pollution plastique menace la biodiversité, l'environnement ainsi que la santé des humains.
Pour sa part, le ministre français de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu a indiqué que le plastique constitue 85 % de la pollution dans les mers et les océans, alors que 7 milliards de tonnes de plastique y ont été déversées au cours des 50 dernières années.
"Si on ne fait rien, en 2060, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans",
a souligné le ministre français, déplorant qu'aujourd'hui
, "on trouve du plastique partout",
même au sommet des montagnes.
Les réunions de ce samedi matin portaient essentiellement sur
"la production, la consommation et l'utilisation durable des plastiques pour parvenir à une économie circulaire".
Dans l'après-midi, les ministres et représentants de 61 pays se sont focalisés sur la
"gestion rationnelle des déchets plastiques"
et la prévention de leur rejet dans l'environnement.
En mars 2022, à Nairobi (Kenya), plus de 170 pays sont parvenus à un accord de principe pour mettre fin à la pollution plastique, avec l'ambition de finaliser un traité juridiquement contraignant sous l'égide des Nations unies, d'ici à la fin 2024.
Après une première session de négociations techniques en décembre 2022 à Punta Del Este (Uruguay), la capitale française accueillera, de lundi à vendredi prochains, la deuxième session sur les cinq prévues au total. Les cinq jours de discussions pourraient permettre de dessiner les principales orientations, voire une première ébauche de texte, selon les Nations unies.
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