Ces patrouilles en mer de Chine méridionale, que la Chine revendique dans sa quasi-totalité, se déroulent alors que Washington cherche à renforcer ses relations en matière de défense avec les pays de la région face à la volonté grandissante de Pékin de s'y imposer.
Les États-Unis, qui sont liés aux Philippines par un pacte de défense mutuelle, ont dénoncé les actions jugées agressives de la Chine à l'égard de leur allié et proclamé leur intention de maintenir ouverte la mer de Chine méridionale, vaste zone maritime par laquelle transite une grande partie du commerce entre l'Asie et le reste du monde.
Ont participé aux patrouilles de vendredi le navire de combat américain USS Gabrielle Giffords et un hélicoptère MH-60S Sea Hawk, ainsi que le navire de guerre philippin BRP Gregorio del Pilar et un hélicoptère AW109.
L'armée philippine a indiqué que les patrouilles ont eu lieu dans sa zone économique exclusive, mais n'a pas fourni d'indications géographiques précises.
Les premières patrouilles conjointes américano-philippines s'étaient déroulées en novembre et avaient été suivies d'exercices en janvier, au moment où des navires de guerre chinois menaient des exercices dans les mêmes eaux.
En décembre, des navires chinois ont tiré au canon à eau sur des bateaux philippins lors de deux missions distinctes de ravitaillement vers des récifs disputés, d'après des vidéos diffusées par les garde-côtes philippins.
En février, des navires américains et japonais ont par ailleurs mené des exercices conjoints en mer des Philippines dans un contexte d'aggravation des tensions avec la Chine et la Corée du Nord.