Pedro Sánchez appelle la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël

La rédaction
15:5511/10/2024, الجمعة
AFP
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.
Crédit Photo : BORJA PUIG DE LA BELLACASA / LA MONCLOA / AFP
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé vendredi la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer, d'une manière ou d'une autre, à l'escalade de la violence" au Moyen-Orient.

"Il est urgent, à la lumière de tout ce qui se passe au Moyen-Orient, que la communauté internationale cesse d'exporter des armes au gouvernement israélien"
, a déclaré le dirigeant socialiste à l'issue d'une rencontre à Rome avec le pape François.

"C'est un appel que je vais faire (...) à l'ensemble de la communauté internationale"
, a insisté le chef du gouvernement, jugeant nécessaire de
"ne pas contribuer d'une manière ou d'une autre à l'escalade de la violence, à la guerre et à son expansion à Gaza, en Cisjordanie ou, dans le cas présent, au Liban".

Ces propos font écho à ceux du président français Emmanuel Macron, qui s'est prononcé samedi dernier pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël utilisées dans le conflit à Gaza. Ces propos ont été aussitôt qualifiés de
"honte"
par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

M. Sánchez est l'une des voix occidentales les plus critiques vis-à-vis d'Israël depuis le début de l'offensive à Gaza.


Ses prises de position lui ont valu de vives critiques du gouvernement israélien. Fin mai, ce dernier a été jusqu'à rappeler son ambassadrice pour consultations, après la reconnaissance par l'Espagne - conjointement avec l'Irlande et la Norvège - de l'Etat palestinien.


La question des livraisons d'armes à Israël divise depuis des mois les pays occidentaux.


Le Royaume-Uni a ainsi annoncé en septembre la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à
"un risque"
qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international. 

L'Allemagne, à l'inverse, a annoncé jeudi de nouvelles livraisons d'armes, sans préciser leur nature ou ce à quoi elles doivent servir. Le président américain Joe Biden, quant à lui, s'est jusqu'à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai.


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