Paris et Berlin s'engagent à développer ensemble une IA pour leurs fonctionnaires

12:557/02/2024, Wednesday
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Markus Richter, secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Intérieur et commissaire du gouvernement fédéral aux technologies de l'information à Berlin, en Allemagne, le 15 juin 2023.
Crédit Photo : Adam BERRY / AFP
Markus Richter, secrétaire d'État au ministère fédéral de l'Intérieur et commissaire du gouvernement fédéral aux technologies de l'information à Berlin, en Allemagne, le 15 juin 2023.

L'Allemagne et la France vont unir leurs forces pour "développer des outils d'intelligence artificielle pour l'administration", ont-elles indiqué mardi dans un communiqué commun.

Alors que les sujets de contentieux se multiplient entre Paris et Berlin ces derniers mois, notamment sur les questions énergétiques, les deux capitales annoncent s'être également engagées à
"développer conjointement une suite de produits numériques souveraine (...) permettant de construire une offre cohérente et complète d'outils numériques pour les agents publics".

L'idée est notamment de créer un logiciel commun de
"messagerie instantanée, en limitant les coûts et en capitalisant sur les efforts déjà menés par les deux pays",
expliquent la Direction interministérielle française du numérique (Dinum) et le ministère de l'Intérieur allemand.

L'administration française dispose déjà d'un tel logiciel (
"Tchap"
), mais cette messagerie interne n'est utilisée que par quelques centaines de milliers de fonctionnaires, sur les 5,7 millions d'agents publics que compte le pays.

La Dinum développe par ailleurs un outil souverain d'IA générative destiné aux services publics, baptisé
"Albert".

"Je suis convaincue que c'est en fonctionnant par alliance, avec d'autres pays, qu'il sera possible de disposer d'outils libres et performants, dont certains sont déjà présents dans des administrations, et de permettre à toute entité de les utiliser"
, affirme la directrice interministérielle française du numérique Stéphanie Schaer, citée dans le communiqué.

Pour le secrétaire d'État allemand Markus Richter,
"nous devons renforcer notre souveraineté numérique et réduire les dépendances."

"Je me réjouis que nous nous engagions sur cette voie avec nos amis français. Grâce à notre collaboration, la souveraineté numérique sera portée à un niveau européen",
a-t-il ajouté, au lendemain de la signature à Berlin d'une déclaration d'intention visant à renforcer la coopération franco-allemande en la matière.

Selon le communiqué,
"l'ambition est à terme d'élargir cette coopération à d'autres États membres volontaires de l'Union européenne".

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