Les Palestiniens utilisent le mot "Nakba" en référence aux événements de 1948, lorsque des milices sionistes armées ont forcé des centaines de milliers de Palestiniens à quitter leurs domiciles et leurs villages, sous la pression des bombardements et des massacres de masse sur les territoires historiques de Palestine, les repoussant encore plus loin vers la Bande de Gaza, la Palestine occupée et les pays voisins, dans le cadre d'une vaste opération de nettoyage ethnique qui a précédé la déclaration de l'indépendance d'Israël.
La journée du 15 mai marque la commémoration par les Palestiniens dans le monde entier de la Nakba, à travers une série de manifestations et d'événements.
Au soir du 14 mai 1948, Israël a été déclaré en tant qu'État sur le territoire de la Palestine historique, et les États-Unis ont été le premier pays au monde à reconnaître le nouvel État hébreu.
Depuis la création d'Israël, les Palestiniens sont empêtrés dans un conflit, qui dure depuis des décennies, avec Israël et qui n'est pas encore officiellement terminé, malgré les mesures prises par certains pays arabes pour normaliser leurs relations avec l'État hébreu.
Le Bureau central palestinien des statistiques (PCBS) a déclaré dans son récent rapport que la Nakba de 1948 avait provoqué l'expulsion de près d'un million de Palestiniens sur les 1,4 million de personnes qui résidaient dans 1 300 villes et villages de la Palestine occupée.
Israël a pris le contrôle de 774 villes et villages palestiniens, pendant la Nakba, dont 531 villes et villages qui ont été totalement détruits par les milices sionistes qui ont également perpétré plus de 70 massacres au cours des événements de la Nakba, tuant plus de 15 000 Palestiniens, selon le bureau central palestinien des statistiques.
Le PCBS a déclaré qu'à la fin 2023, le nombre total de Palestiniens dans le monde avait atteint 14,6 millions, ce qui signifie qu'il a décuplé depuis les événements de la Nakba.
La même source a noté que 5,5 millions de personnes vivent en Palestine (Palestine occupée, Bande de Gaza et Jérusalem-Est), 1,75 million vivent encore sur les terres de 1948 (Israël), alors que 6,5 millions résident actuellement dans les pays arabes et près de 770 000 autres personnes vivent dans d'autres pays.
À la fin de l'année 2022, le nombre de points de contrôle militaires israéliens et de colonies en Palestine atteignait les 483, avec une population de colons atteignant les 745 467 personnes, principalement à Jérusalem.
Une augmentation significative des constructions de colonies a été observée en 2023, les autorités israéliennes ayant approuvé des plans pour plus de 18 000 logements, incluant la ville de Jérusalem.
Selon les données de la Commission pour les affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens (qui dépend de l'Autorité palestinienne) et le Club des prisonniers palestiniens (organisation indépendante, non gouvernementale), environ 1 million de personnes ont été détenues dans les prisons israéliennes depuis 1967.
À la fin du mois d'avril dernier, le nombre de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes atteignait 9 400 personnes, dont 3 600 détenus administratifs (sans procès, ni chef d'accusation).
Depuis le 7 octobre 2023, Israël a détruit ou gravement endommagé un total de 89 000 bâtiments à Gaza, incluant 104 sièges appartenant à l'ONU.
En Palestine occupée, Israël a démoli partiellement ou totalement 659 bâtiments et installations en 2023.
En outre, des ordres de démolition ont été émis pour 1 333 installations palestiniennes, faute de permis.
Au moins 35 173 Palestiniens ont été tués et 79 061 autres blessés lors de l'offensive brutale israélienne contre la Bande de Gaza, depuis l'attaque menée par le Hamas qui aurait fait près de 1 200 morts israéliens.