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Pakistan: une commission inquiète de la régularité des élections

13:172/01/2024, mardi
MAJ: 2/01/2024, mardi
AFP
Des candidats soumettent leurs dossiers de candidature en vue des prochaines élections générales de 2024, au bureau du commissaire adjoint à Quetta le 22 décembre 2023.
Crédit Photo : BANARAS KHAN / AFP
Des candidats soumettent leurs dossiers de candidature en vue des prochaines élections générales de 2024, au bureau du commissaire adjoint à Quetta le 22 décembre 2023.

Une commission indépendante a exprimé mardi sa préoccupation concernant la régularité des élections législatives de février au Pakistan, dont le parti de l'ancien Premier ministre "semble systématiquement" écarté.

Les candidatures d'Imran Khan, incarcéré depuis août, et de la plupart des membres de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), aux législatives du 8 février ont été rejetées par la commission électorale.


"Ces rejets semblent systématiques"
, a déclaré à l'AFP Farhatullah Babar, membre de la Commission des droits de l'Homme du Pakistan (HRCP).

"La manière dont de nombreuses candidatures ont été rejetées est éhontée et les motifs invoqués sont très faibles"
, a ajouté M. Babar,
"sans aucun doute des manipulations préélectorales ont lieu".

"Parce que c'est éhonté, à mon avis cela va entraîner d'importantes conséquences (...) sur la stabilité politique"
du pays, a-t-il estimé, avertissant des risques de
"nouveau recul des droits de l'Homme"
au Pakistan.

"Les gens pourraient estimer que les élections n'ont pas été équitables, et le gouvernement qui en sera issu, ne pas être reconnu comme légitime"
, a expliqué M. Babar.

Imran Khan affirme que l'armée est de connivence avec les dynasties au pouvoir depuis de nombreuses années pour écraser son mouvement populiste et l'empêcher de se présenter. Il doit répondre devant la justice de nombreux chefs d'accusation.


L'ancienne star de cricket de 71 ans a été évincée l'année dernière après s'être brouillée avec les puissants chefs militaires pakistanais qui avaient soutenu son accession au pouvoir en 2018.

La commission électorale doit annoncer la liste définitive des candidats le 23 janvier. 


Selon le PTI, plus de 90% de ses candidats ont été exclus du processus électoral. Le parti pourrait engager de nombreux recours en justice ou devant la commission électorale.

Après des troubles déclenchés par une brève incarcération d'Imran Khan en mai, le PTI a subi une vaste répression, ses dirigeants ayant été emprisonnés ou contraints de quitter le parti.


Un gouvernement intérimaire est à la tête du pays dans l'attente du scrutin.


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