Crédit Photo : SUNDAY AGHAEZE / AFP (Archive)
Des soldats de l'armée nigériane sont vus le long d'une route à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, le 5 mars 2015.
Au moins 10 personnes ont été tuées et 23 blessées par l'explosion d'une mine terrestre dans le nord-est du Nigeria, une région en proie à la violence terroriste depuis plusieurs années, ont indiqué jeudi des sources locales.
Les victimes étaient des agriculteurs et des pêcheurs ayant quitté la ville-garnison de Monguno mercredi pour se rendre sur les rives du lac Tchad.
Leur véhicule a heurté une mine terrestre soupçonnée d'avoir été posée par des terroristes affiliés à Daesh, ont indiqué les sources.
Ces terroristes ont été repoussés de plusieurs zones qu'ils contrôlaient, mais sont toujours actifs dans des zones reculées où ils attaquent les convois qui sortent des villes protégées par l'armée.
"Le véhicule a heurté l'explosif placé sur la route près du camp de Mosquito, à trois kilomètres de Monguno vers 09h30, provoquant une explosion qui a détruit le véhicule",
a déclaré Musa Kaka, membre d'une milice antiterroriste qui prête main forte à l'armée nigériane.
"Nous avons retrouvé 10 cadavres et 23 blessés sur les lieux",
a ajouté M. Kaka.
Les morts ont été enterrés mercredi, tandis que les blessés ont été transportés dans un hôpital de la ville, a déclaré Bello Adamu, un autre milicien antiterroriste qui a donné le même bilan.
Un autre chef de milice, Umar Ari, a également confirmé le nombre de victimes.
Ce groupe terroriste qui a fait sécession en 2016 de la faction rivale Boko Haram, est désormais dominante dans la région du lac Tchad.
Les deux groupes terroristes sont connus pour poser des mines terrestres sur les routes et les autoroutes afin de cibler les convois militaires et civils dans le cadre de leur insurrection qui dure depuis 2009 et a fait quelque 40 000 morts et plus de deux millions de déplacés.
Depuis quelques années, la violence jihadiste s'est propagée au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
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