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Des agents de la police nationale nigérienne montent la garde alors que des partisans du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) manifestent devant la base aérienne nigéro-française de Niamey, le 30 août 2023, pour exiger le départ de l'armée française du Niger.
Le directeur de L'Enquêteur, le plus important quotidien privé du Niger, a été écroué lundi à la prison de Niamey pour "atteinte à la défense nationale", a indiqué son avocat.
"Idrissa Soumana Maiga a été placé lundi après-midi sous mandat de dépôt à la prison de Niamey par un juge d'instruction pour le chef 'd'atteinte à la défense nationale'"
, a déclaré Me Kafougou Ousmane Ben.
Selon lui, l'inculpation de son client est liée à un article paru le 25 avril dans L'Enquêteur sous le titre:
"Installation présumée d'équipements d'écoute par des agents russes sur les bâtiments officiels". "Qui cherche-t-on précisément à surveiller et pourquoi ?",
écrivait notamment le quotidien.
M. Soumana Maiga avait été placé en garde-à-vue jeudi et a été entendu lundi par un juge d'instruction, selon un communiqué du Cadre d'actions des professionnels de médias (CAPM), regroupement de journalistes locaux récemment créé qui a exigé sa
Le Niger a perdu deux places en un an dans un classement de la liberté de la presse dans le monde établi par Reporters sans frontières (RSF), passant de 59e en 2022 à 61e en 2023.
Après le coup d'État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, le nouveau régime militaire a rapidement exigé et obtenu le départ des soldats de l'ex-puissance coloniale française, comme le Mali et le Burkina Faso voisins, eux aussi gouvernés par des militaires et confrontés à la violence terroriste.
Le 10 avril, une centaine d'instructeurs russes sont arrivés à Niamey et le Niger a également réceptionné sa première livraison de matériel militaire russe.
Les instructeurs russes vont installer au Niger
"un système de défense anti-aérien"
et
"assureront une formation de qualité"
aux militaires nigériens
"pour son utilisation efficiente",
selon les autorités.
En mars, Niamey avait dénoncé l'accord de coopération militaire en vigueur avec les États-Unis, estimant que la présence des forces américaines, déployées dans le cadre de la lutte antiterroriste, était désormais
Washington a accepté mi-avril de retirer du pays ses plus de 1 000 soldats et des
sont toujours en cours à Niamey pour s'accorder sur les détails de ce retrait.
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