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Niger: la justice ordonne la libération d'un général écroué depuis 2015

11:0625/10/2023, mercredi
MAJ: 25/10/2023, mercredi
AFP
Le général Souleymane Salou était membre de la junte qui avait renversé le président Mamadou Tandja en 2010. Crédit photo: X
Le général Souleymane Salou était membre de la junte qui avait renversé le président Mamadou Tandja en 2010. Crédit photo: X

La justice du Niger a ordonné mardi la libération du général Souleymane Salou, ancien chef d'état-major des Armées, condamné à 15 ans de prison en 2018 pour son implication dans une tentative de coup d'État en 2015.

"Il y a eu un jugement (en appel) ce mardi et le juge a ordonné sa libération"
, a affirmé à l'AFP un proche du général Salou, en indiquant que sa sortie de prison
"ne saurait tarder"
.

Une source proche des militaires qui ont renversé le président civil Mohamed Bazoum en juillet a confirmé la décision de libération du général Salou, âgé de 70 ans.


Officier de l'armée de l'air, le général Souleymane Salou était membre de la junte qui avait renversé le président Mamadou Tandja en 2010. Il avait alors été nommé chef d'état-major jusqu'à l'organisation d'élections en 2011, remportées par Mahamadou Issoufou.

Le 17 décembre 2015, le président Issoufou, qui briguait alors un second mandat, avait affirmé qu'une tentative de coup d'État avait été déjouée, justifiant l'arrestation de douze militaires, dont le général Salou, de trois douaniers et d'une dizaine de civils.


En janvier 2018, un tribunal militaire avait condamné le général Salou, son fils et huit militaires à des peines de cinq à quinze ans de prison pour leur implication dans cette tentative de coup d'État.


Le général avait écopé de 15 ans de prison qu'il purgeait depuis dans une prison à l'intérieur du pays.

Le tribunal les avait jugés
"coupables d'avoir fomenté entre novembre et décembre 2015 un complot ayant pour but d'attenter à l'autorité ou à la sûreté de l'État"
, selon le délibéré.

À l'époque des arrestations, l'opposition s'était montrée sceptique quant à la réalité de la tentative de coup d'État.


Le Niger est dirigé depuis le 26 juillet par des militaires qui ont renversé le président civil Mohamed Bazoum, détenu depuis dans sa résidence officielle.

Début septembre, le Premier ministre nigérien nommé par le régime, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait assuré que des mesures seraient prises pour la libération de
"prisonniers politiques"
du régime déchu.

Mi-septembre, l'ancien Premier ministre Hama Amadou, un farouche opposant au président déchu Mohamed Bazoum, est rentré à Niamey après plus de deux ans passés en France.


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