Niamey: les forces françaises au Niger "sont dans une position d'illégalité"

11:015/09/2023, الثلاثاء
MAJ: 5/09/2023, الثلاثاء
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Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine. Crédit photo: AFP
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine. Crédit photo: AFP

Le nouveau Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a déclaré lundi que "des échanges" étaient "en cours" pour que les forces françaises basées au Niger, qui "sont dans une position d'illégalité", se retirent "rapidement" du pays.

Ali Mahaman Lamine Zeine a tenu ces propos lors d'une conférence de presse à Niamey, relayée par les médias internationaux.


Le Premier ministre nommé par les militaires le 07 août dernier, a affirmé que les forces françaises
"sont dans une position d'illégalité"
, estimant que
"les échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement que ces forces se retirent"
.
"Ce qui nous intéresse, c'est, si possible, de maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses"
, a toutefois ajouté Zeine.

Pour rappel, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avait rejeté l'ultimatum du pouvoir militaire nigérien, qui exigeait le départ de l'ambassadeur et des 1500 soldats français positionnés sur le territoire du pays sahélien avant ce lundi 4 septembre.

Dans un entretien publié vendredi soir par le journal Le Figaro, le ministre avait réitéré la position française qui ne reconnaît pas le pouvoir militaire nigérien comme autorité étatique.


Concernant les pourparlers avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Premier ministre nigérien a adopté un ton plutôt optimiste.
"On n'a pas arrêté les échanges avec la CEDEAO, nous poursuivons les échanges. Nous avons bon espoir de parvenir à une entente dans quelques jours"
, a-t-il affirmé.

La CEDEAO avait démenti jeudi dernier les propos attribués à son président, le président nigérian Bola Tinubu, proposant une période de transition de 9 mois pour revenir à l'ordre constitutionnel au Niger.


"La demande du groupe est claire: un retour immédiat à l'ordre constitutionnel au Niger, ainsi que la libération du président Mohamed Bazoum et son retour à sa fonction"
, précise un communiqué de l'organisation régionale.

La CEDEAO a imposé des sanctions au Niger après la prise du pouvoir par les militaires le 26 juillet dernier et menace d'intervenir militairement dans le pays si l'ordre constitutionnel n'est pas rétabli.


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