Mozambique: le président met en garde contre une incitation "à la révolte"

12:1424/10/2024, Thursday
AFP
Le Président de la République du Mozambique, Filipe Nyusi.
Crédit Photo : TINGSHU WANG / AFP
Le Président de la République du Mozambique, Filipe Nyusi.

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, a averti mercredi que les appels à des manifestations violentes pourraient être considérés comme des "actes délictueux". Cette déclaration survient à un moment où les tensions montent, la veille de la publication des résultats officiels des élections générales du 9 octobre.

Venancio Mondlane, principal opposant et candidat à la présidentielle, revendique la victoire et appelle à deux jours de manifestations jeudi et vendredi pour dénoncer des fraudes électorales.


Mondlane, dont l'avocat a été assassiné la semaine dernière, a exhorté ses partisans à protester contre ce qu'il considère comme un processus électoral entaché d'irrégularités.

Le président sortant Filipe Nyusi a condamné ces appels, affirmant que
"discréditer les institutions, inciter à la révolte et désinformer pour créer le chaos"
pourrait être perçu comme des
"actes délictueux".

Nyusi, membre du parti Frelimo au pouvoir depuis l'indépendance du Mozambique en 1975, a souligné l'importance d'attendre les résultats officiels avant de prendre toute action.


Le parti Frelimo a présenté Daniel Chapo comme candidat à la présidence. Les résultats partiels semblent lui être favorables, lui attribuant 66 % des voix dans la province de Nampula, une région clé de l'opposition. Mondlane, pour sa part, revendique 54 % des voix selon un décompte parallèle.

Venancio Mondlane, ancien animateur de radio et de télévision, est aujourd'hui soutenu par le modeste parti Podemos. Il a quitté la Renamo, le principal parti d'opposition, après avoir échoué à en prendre la tête.


Mondlane dénonce des fraudes généralisées lors du scrutin, des accusations également relevées par les observateurs de l'Union européenne, qui ont mentionné des
"altérations injustifiées des résultats"
dans plusieurs districts.

À lire également:




#Mozambique
#élections
#homicide
#manifestation
#politique