Moscou accuse Washington d'avoir ordonné le sabotage de Nord Stream

15:1819/08/2024, Pazartesi
AFP
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au Kremlin à Moscou, Russie, le 31 juillet 2024.
Crédit Photo : Maxim Shemetov / AFP
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au Kremlin à Moscou, Russie, le 31 juillet 2024.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, affirme que le sabotage des gazoducs Nord Stream a été ordonné par les États-Unis.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi qu'il était
"clair"
que le sabotage des gazoducs russes Nord Stream en septembre 2022, en mer Baltique, avait été ordonné par les États-Unis.

"Même si des Ukrainiens ont participé à cela, il est clair qu'ils n'ont pas pu le faire seuls. Il est clair que, pour réaliser un tel attentat, l'ordre est venu du plus haut niveau, et pour l'Occident, le plus haut niveau, c'est bien sûr Washington"
, a affirmé M. Lavrov au média russe Izvestia.

L'enquête sur le sabotage des gazoducs s'est orientée vers une piste ukrainienne, avec la révélation la semaine dernière par des médias de l'émission par la justice allemande d'un mandat d'arrêt contre un plongeur professionnel ukrainien, soupçonné d'être impliqué avec deux autres de ses compatriotes.

Jeudi, Kiev a qualifié de
"non-sens absolu"
sa mise en cause dans cette opération contre Nord Stream, en réponse aux allégations dans ce sens du Wall Street Journal.

Selon le journal américain, qui s'appuie notamment sur des sources militaires ukrainiennes, l'attentat à l'explosif dans les profondeurs de la mer Baltique aurait été mené sous la supervision du commandant en chef de l'armée ukrainienne de l'époque, Valery Zaloujny. Et cela, malgré un revirement de Volodymyr Zelensky, qui avait demandé l'arrêt du projet.


Les médias allemands, qui ont révélé l'avancée récente de l'enquête judiciaire, sont beaucoup plus prudents quant à l'implication éventuelle des hautes autorités ukrainiennes et tendent, au contraire, à disculper le président Zelensky.


L'hebdomadaire Der Spiegel évoque cependant une possible implication de Valery Zaloujny.


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