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Militer pour la cause palestinienne à Nice: le parcours du combattant

Partout en France, dès le début de la guerre entre Israël et la Palestine, le gouvernement a donné le ton: toutes les manifestations propalestiniennes ont été interdites sur ordre du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

19:06 - 28/11/2023 Salı
MAJ: 19:35 - 28/11/2023 Salı
AFP
Des manifestants en soutien aux Palestiniens sous l'occupation et les bombardements israéliens, le 11 novembre 2023 à Rennes, en France. Crédit photo: SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Des manifestants en soutien aux Palestiniens sous l'occupation et les bombardements israéliens, le 11 novembre 2023 à Rennes, en France. Crédit photo: SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Depuis, le Conseil d’État a rappelé le droit en rejetant le caractère systématique de ces interdictions et réaffirmant que les situations doivent être évaluées au cas par cas par les préfets.


Dans la plupart des départements, ce rappel à l’ordre a permis que les manifestations de soutien à la cause palestinienne puissent se tenir sans encombre.


Pour autant, à Nice, où le drapeau israélien trône sur le fronton de la mairie depuis le début de la guerre, les interdictions continuent de se succéder, semaines après semaines, sur décision du préfet Hugues Moutouh et sont toutes finalement retoquées par la justice administrative.

C’est donc au terme de procédures juridiques que les organisateurs de ces manifestations peuvent les mener à bien et réclamer, par la rue, "
un cessez-le-feu"
à Gaza.

Dans une interview à Anadolu, Amira Zaiter, organisatrice de l’une des manifestations, affirme que sa mobilisation ne faiblira pas, malgré les procédés utilisés par les autorités.


La militante qui déplore le fait qu’à ce jour
"six manifestations ont été interdites et il n’y a pas d’appel à un cessez-le-feu de la part d’élus de Nice",
assure:

On continuera de réclamer un cessez-le-feu.

Et pour cause, le maire de Nice, Christian Estrosi, affiche un franc soutien à Israël et a fait hisser des drapeaux israéliens sur la façade de sa mairie et promet qu’ils y resteront "
tant qu’Israël n’aura pas gagné cette guerre".

À ce propos, Amira Zaiter, qui a fait l’objet d’une garde à vue pour avoir organisé une manifestation de soutien à la Palestine en octobre dernier, a écrit un courrier à l’élu, lui demandant de retirer le drapeau d’Israël.


"Il y a deux mois, on a écrit une lettre à Christian Estrosi pour qu’il puisse retirer le drapeau israélien et, dans un mois, on va saisir la justice pour qu’il le fasse"
, annonce la jeune femme à Anadolu alors que son courrier au premier magistrat de la ville est resté lettre morte.

Pour l’heure, au terme de chacune des manifestations pro palestiniennes dans la capitale azuréenne, un groupe de militants, se rend devant le bâtiment municipal pour apposer, sur les grilles, le drapeau de la Palestine.


Et dans les cortèges, le maire de la ville, fait régulièrement l’objet de slogans hostiles de la part de centaines de manifestants qui considèrent que son soutien le rend
"complice"
des bombardements opérés par l’armée d'occupation israélienne sur la Bande de Gaza.

"Ça nous tient à cœur de venir ici, et encore plus dans cette ville, parce qu’on sait que la mobilisation pour la Palestine est systématiquement criminalisée"
, déclare quant à lui un jeune manifestant mobilisé dimanche à Nice.

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