Mali: manifestations de soutien au retrait de la Cedeao

La rédaction
10:572/02/2024, Cuma
MAJ: 2/02/2024, Cuma
AFP
Un partisan de l'AES tient une pancarte avec l'inscription "seule la lutte libère" lors d'un rassemblement pour célébrer le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger quittant la CEDEAO, à Bamako le 1er février 2024.
Crédit Photo : OUSMANE MAKAVELI / AFP
Un partisan de l'AES tient une pancarte avec l'inscription "seule la lutte libère" lors d'un rassemblement pour célébrer le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger quittant la CEDEAO, à Bamako le 1er février 2024.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi à Bamako pour soutenir la décision des militaires au pouvoir à Mali, au Burkina Faso et au Niger de retirer leurs pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao).

Des rassemblements ont été organisés dans d'autres localités, comme Kayes (ouest) et Sikasso (sud) à l'initiative des autorités et d'organisations de soutien aux militaires.


Sur la place du Cinquantenaire à Bamako, les manifestants arboraient des pancartes
"non à la Cedeao"
et des drapeaux du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Ces pays dont les militaires ont pris la tête depuis 2020 ont formé en novembre l'Alliance des Etats du Sahel (AES) et annoncé dimanche le retrait
"sans délai"
de l'organisation ouest-africaine, accusée d'être inféodée à
"des puissances étrangères"
.

"C'est le début d'une nouvelle étape dans la vie de nos nations (...) on fera face à des moments difficiles mais en travaillant et en nous donnant la main dans les trois pays on pourra surmonter toutes ces difficultés "
a déclaré Mahamane Maman Niare, porte-parole d'une organisation de jeunesse présent à la manifestation.

Le retrait de la Cedeao interroge notamment sur le sort de centaines de milliers de ressortissants des pays membres. La Cedeao garantit en principe la libre circulation des biens et des personnes en son sein.

Les autorités de ces trois pays, dépourvus d'accès à la mer, se sont exprimées à plusieurs reprises depuis dimanche pour rassurer leurs concitoyens.


Le premier ministre burkinabè, Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a évoqué mardi une décision
"mûrement réfléchie"
tout en reconnaissant
"qu'elle ne sera pas sans conséquences sur nos Etats et leurs économies".

"Les ports ne seront pas fermés (...) il y a des réflexions en cours, nos pays vont tirer leur épingle du jeu"
, a assuré face à la foule à Bamako Moussa Alassane Diallo, ministre de l'Industrie et du Commerce.

Le retrait marque le point d'orgue de la dégradation des relations avec la Cedeao, qui a essayé en vain d'imposer le retour des civils à la tête des trois pays.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont touchés par des violences terroristes de groupes liés à Al-Qaïda et à Daesh. Cependant, les militaires au pouvoir ont fait de la lutte contre le terrorisme leur priorité et ont réussi à sécuriser plusieurs zones qui étaient longtemps restées sous le contrôle des terroristes.


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