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Le Premier ministre de la transition au Mali, Choguel Kokalla Maïga.
Un proche du Premier ministre civil malien Choguel Kokalla Maïga a été interpellé lundi par des hommes du Renseignement, quelques jours après la publication d'un document ouvertement critique de la junte au pouvoir, a-t-on appris dans l'entourage de M. Maïga.
Boubacar Traoré est le signataire d'un communiqué diffusé vendredi, s'opposant fermement à un éventuel maintien des colonels au pouvoir pour plusieurs années supplémentaires.
Le communiqué est présenté comme émanant de la faction du M5-RFP (Mouvement du 5 juin - Rassemblement des forces patriotiques) restée fidèle au Premier ministre. L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer que Choguel Kokalla Maïga en endossait le contenu. Le M5-RFP est un mouvement divisé en factions antagonistes.
Le communiqué a été largement considéré comme susceptible de sceller la rupture entre le Premier ministre et les colonels qui l'ont nommé en 2021.
Boubacar Traoré a été interpellé dans son bureau, dans les locaux abritant les services du Premier ministre, a dit un membre de son entourage. Des agents du Renseignement sont partis avec lui dans un véhicule pour une destination inconnue.
Deux proches ont confirmé son interpellation.
Le texte rendu public vendredi critique la possible prolongation des colonels à la tête de ce pays, plongé dans une crise sécuritaire et politique profonde, leur promotion au rang de général et l'ouverture d'un dialogue avec les terroristes.
Ces propositions sont des recommandations issues de récentes consultations nationales organisées par la junte, qui a signalé son intention de les mettre en œuvre.
Les spéculations ont cours depuis des mois sur un remplacement du Premier ministre.
M. Maïga passe pour isolé, avec une capacité d'action limitée. Le pouvoir est concentré entre les mains des colonels qui l'ont pris par la force en 2020 et l'ont consolidé par un second putsch en 2021. M. Maïga a été nommé à la tête du gouvernement à la suite de ce deuxième coup d'État.
Il est devenu l'une des principales voix du régime. Il est l'un des chantres de la souveraineté nationale, un mantra du régime qui a rompu le partenariat avec la France, ancienne puissance coloniale, et s'est tourné vers la Russie.
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