- 25.11.2024, lundi
- 12:30
Le président français Emmanuel Macron s'exprimant lors d'une allocution télévisée à la nation au cours de laquelle il a annoncé qu'il dissolvait l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, et qu'il convoquait de nouvelles élections générales le 30 juin, à Paris, le 9 juin 2024.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir la dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de nouvelles élections législatives, après la victoire aux européennes de l'extrême droite française, loin devant le camp de la majorité présidentielle.
"Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second"
, a déclaré Emmanuel Macron dans une allocution télévisée. Il a souligné que les résultats des européennes
"ne sont pas un bon résultat pour les partis qui défendent l'Europe"
. Face à cette situation, il a affirmé :
"Je ne saurai faire comme si de rien n'était. J'ai décidé de vous redonner le choix de votre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale. Cette décision est grave, lourde. Mais c'est avant tout un acte de confiance".
Cette dissolution est perçue comme une nécessité par certains leaders politiques. Éric Ciotti, président des Républicains, estime que
"la seule solution"
après les élections européennes est cette dissolution. De son côté, Clément Beaune, député Renaissance, a déclaré sur BFMTV que
"c'est effectivement une dissolution à risque".
François Bayrou, patron du Modem, a salué cette initiative, la qualifiant de
"prise de risque"
du président pour
"sortir le pays du marasme"
. Il voit cette décision comme une tentative de relancer la dynamique politique en France.
La réaction de l'opposition ne s'est pas fait attendre. Manuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise, a déclaré sur X (anciennement Twitter) :
"Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale. Nous sommes prêts. Nous construirons l'alternative à son monde et à l'extrême droite. Rendez-vous dans les urnes".
Marine Le Pen, leader du RN, a aussi exprimé sa satisfaction face à ces résultats électoraux, félicitant Jordan Bardella pour sa
"belle campagne"
. Elle a également salué la décision du président :
"Le président, répondant à l'appel de Jordan Bardella, a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale. Je ne peux que saluer cette décision. Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance".
Rappel des estimations des élections européennes 2024
Rappel des estimations des élections européennes 2024
Selon une nouvelle estimation Ipsos pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI, Public Sénat/LCP Assemblée nationale, la liste portée par Jordan Bardella (Rassemblement national) a récolté 31,5 % des voix, suivie de celle portée par Valérie Hayer (Renaissance, 14,7 %), talonnée par celle de Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), qui obtient 14 % des voix.
La liste de La France insoumise, portée par Manon Aubry, suit avec 9,5 % des voix exprimées, tandis que celle portée par François-Xavier Bellamy (Les Républicains) emporte 7,2 % des suffrages, devant Marie Toussaint pour Europe Ecologie-Les Verts (5,5 %) et Marion Maréchal (Reconquête !), qui obtient 5,4 %.
Le reste des listes n’a pas atteint le seuil minimum des 5 % pour envoyer des élus à Strasbourg (PCF, Alliance rurale, Parti animaliste…).
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