Dans la nuit de mardi à mercredi, des drones ukrainiens avaient visé l'aéroport de Pskov, une ville russe située à proximité de la frontière de l'Estonie, de la Lettonie et du Bélarus, à près de 700 kilomètres de l'Ukraine.
C'est la première fois que Kiev reconnaît opérer à l'intérieur du territoire russe, où se sont produits non seulement de multiples frappes de drones mais aussi des actes de sabotage présumés, en plus d'incursions armées par des combattants russes pro-ukrainiens.
Boudanov a insisté auprès de The War Zone:
Nous opérons du territoire de la Russie.
Les propos de Boudanov interviennent à un moment où les conjectures vont bon train sur la manière dont l'Ukraine multiplie les attaques de drones en Russie.
Jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était félicité que son pays ait atteint une cible à 700 kilomètres de distance, sans pour autant évoquer de cas spécifiques comme celui de Pskov. Et de dire:
Le résultat de nos armes, les nouvelles armes ukrainiennes, c'est 700 kilomètres. L'objectif, c'est d'arriver encore plus loin.
L'Ukraine cherche à porter le combat chez son voisin, au moment où elle est engagée dans une très difficile contre-offensive pour libérer les zones occupées de l'est et du sud de son territoire.
Les avancées ont jusqu'ici été limitées, mais Kiev a dit cette semaine espérer une percée prochaine sur le front méridional, à la suite de la libération de la localité de Robotyne.
Selon Boudanov, deux avions militaires russes ont été détruits et deux gravement endommagés dans l'attaque de Pskov. The War Zone a publié des images de satellite montrant des appareils calcinés.
La semaine dernière une attaque similaire avait visé un aérodrome de la région voisine de Novgorod, détruisant ou endommageant au moins un avion militaire.
Vendredi est aussi en Ukraine, comme en Russie, le jour de la rentrée des classes.
En Russie, une intervention du président Vladimir Poutine est attendue à l'occasion d'une leçon donnée à des écoliers, tandis que les matières destinées à promouvoir le patriotisme et la militarisation de la société sont apparues en nombre dans le programme scolaire.
Sur le plan économique, deux nouveaux cargos ont quitté un port ukrainien et naviguent en mer Noire sur un couloir maritime établi par Kiev malgré les menaces de représailles russes après l'abandon de l'accord sur les exportations céréalières.
La question du transport international des céréales tant ukrainiennes que russes, vitales pour l'approvisionnement alimentaire des pays pauvres, feront l'objet de discussions entre Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan lundi dans la ville russe de Sotchi, sur les rives de la mer Noire.