Selon une enquête de l'AFP publiée en novembre, ce stimulant, autrefois associé aux terroristes de Daech, a donné naissance à une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars qui soutient le régime paria du président Assad, faisant de la Syrie le narco-Etat le plus récent du monde.
Deux des cousins du président syrien, Samer Kamal al-Assad et Wassim Badi al-Assad, ont déjà été sanctionnés pour ces mêmes accusations par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
L'UE a ajouté un troisième membre de la famille, Mudar Rifaat al-Assad, et plusieurs dirigeants, hommes d'affaires ou membres de milices affiliés au régime et impliqués dans ce trafic de stupéfiants, précise la décision publiée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de séjour, le gel de leurs avoirs dans l'UE et l'impossibilité de bénéficier de financements européens.
L'UE a également sanctionné la société russe d'ingénierie et de construction Stroytransgaz et la firme Gecopham, une entité contrôlée par le ministère syrien du Pétrole et des Ressources minérales, accusées de soutenir le régime.
La liste noire de l'UE compte désormais 322 personnes et 81 entités, précise le communiqué.