Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric.
L'ONU n'a aucun moyen de vérifier l'utilisation d'un programme basé sur l'intelligence artificielle (IA) par Israël pour aider à identifier les cibles des bombardements dans la bande de Gaza, a déclaré jeudi le porte-parole de l'ONU.
"Nous avons lu les articles de presse, nous n'avons aucun moyen de les vérifier, mais en les lisant, je pense qu'ils illustrent très clairement le type de préoccupations que le secrétaire général (António Guterres) a directement soulevées"
, a déclaré Stéphane Dujarric aux journalistes, lorsqu'on lui a posé des questions sur les récents rapports.
Dujarric a déclaré qu'il pourrait s'agir d'un
"exemple concret"
de la façon dont la technologie est utilisée.
Un rapport révèle que l'armée israélienne utilise un programme basé sur l'intelligence artificielle qui établit des listes de milliers d'hommes palestiniens et de leurs habitations pouvant constituer des cibles potentielles pour des frappes militaires dans la bande de Gaza.
Le système d'IA, baptisé "Lavender", est conçu pour marquer tous les membres présumés des branches armées des groupes palestiniens, du Hamas et du Jihad islamique, comme étant des cibles potentielles.
"Je pense que c'est encore une autre raison et une autre motivation pour que les États membres s'unissent et se mettent d'accord sur des garanties, des cadres et une protection concernant l'utilisation de telles technologies"
, a déclaré Dujarric.
Il a ajouté que le chef de l'ONU a fait pression pour aboutir à des accords mondiaux en ce sens.
"Je pense qu'il a fait connaître sa position, mais il appartient à ceux qui contrôlent cette technologie, tant au niveau de l'État que du secteur privé, de se mettre d'accord sur une voie à suivre qui ne mette pas en danger la race humaine"
, a-t-il exhorté.
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