Les médias officiels ont diffusé des images de ce missile fabriqué par la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.
Le missile dénommé Fattah a été présenté sur une estrade au cours d'une cérémonie organisée dans un lieu qui n'a pas été spécifié en présence du président Raïssi et de responsables militaires, dont le chef des Gardiens, le général Hossein Salami, selon la télévision d'État et l'agence Irna.
Les missiles hypersoniques volent à basse altitude dans l'atmosphère et sont manœuvrables, ce qui rend leur trajectoire difficilement prévisible et leur interception difficile.
Le développement du missile Fattah va renforcer l'arsenal militaire de l'Iran et, par conséquence, les inquiétudes de nombreux pays, en premier lieu les États-Unis et Israël, ce dernier craignant que son territoire puisse être atteint par les armes iraniennes.
La Russie, la Corée du Nord et les États-Unis avaient annoncé en 2021 avoir procédé à des essais de missiles hypersoniques, ravivant les craintes d'une nouvelle course aux armements.
La Russie a pris une longueur d'avance, annonçant en mars avoir utilisé des missiles hypersoniques Kinjal en Ukraine, quelques semaines après le début de l'invasion le 24 février.
Le dévoilement du nouveau missile intervient alors que l'Iran cherche à normaliser ses relations avec les pays arabes, notamment l'Arabie saoudite où il doit rouvrir son ambassade mardi à Ryad après sept ans de discorde entre les deux pays.
Des informations de presse font en outre état de contacts indirects entre l'Iran et les États-Unis pour ranimer l'accord connu sous l'acronyme JCPOA, limitant les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a répété lundi que l'administration Biden considérait l'Iran comme la principale menace pour Israël et qu'il ne lui serait jamais permis d'obtenir l'arme nucléaire.