Crédit Photo : Diptendu DUTTA / AFP
La Force de sécurité aux frontières (BSF) monte la garde à la frontière entre l'Inde et le Bangladesh à Fulbari, dans la banlieue de Siliguri, le 5 août 2024.
L'Inde a arrêté depuis dimanche 11 Bangladais qui tentaient de franchir la frontière depuis leur pays, où des manifestations antigouvernementales meurtrières ont conduit à la chute de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina, ont rapporté les autorités frontalières lundi.
Ces onze personnes essayaient de
à travers la limite entre le Bangladesh et l'État indien du Bengale-Occidental, selon la Force de sécurité frontalière de l'Inde (BSF).
L'inspecteur général adjoint du BSF, Amit Kumar Tyagi a déclaré:
Plusieurs centaines de ressortissants bangladais patientent encore dans le no man's land pour franchir la frontière.
Quatre autres Bangladais ont par ailleurs été empêchés d'entrer dans l'État indien de l'Assam, a rapporté le chef du gouvernement local, Himanta Biswa Sarma, sur le réseau social X.
Le Bangladesh partage l'essentiel de sa frontière terrestre avec l'Inde. Plusieurs portions de ces quelque 4.000 kilomètres ne présentent aucune clôture.
Après la démission, le 5 août, de la Première ministre Sheikh Hasina, qui a mis fin à 15 ans de règne autocratique, de nombreux signalements ont fait état de violences contre des foyers, des temples et des entreprises de la communauté hindoue.
Cette minorité religieuse, la plus importante dans ce pays d'Asie du Sud de 170 millions d'habitants en majorité musulmans, est vue comme apportant un appui indéfectible à la Ligue Awami, le parti de Mme Hasina.
Le ministre indien de l'Intérieur, Amit Shah, a annoncé vendredi qu'un comité avait été créé pour surveiller la situation politique au Bangladesh et
"garantir la sécurité des ressortissants indiens, des hindous et d'autres communautés minoritaires"
du pays.
Le gouvernement intérimaire du Bangladesh, dirigé par le Nobel de la Paix Muhammad Yunus, a exprimé dimanche soir sa
, après des informations faisant état d'attaques contre des minorités religieuses.
Dans ce premier communiqué officiel, le gouvernement intérimaire a indiqué que ses membres se réuniraient pour
"trouver des moyens de mettre un terme à ces attaques odieuses"
.
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