Crédit photo: RICHARD PIERRIN / AFP
Environ 40.000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers depuis la mi-août en raison des violences en Haïti, a assuré lundi le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence onusienne basée à Rome.
Ces déplacements exacerbent
"une crise humanitaire déjà complexe, où près de la moitié du pays fait face à des niveaux aigus d’insécurité alimentaire"
, a déclaré le PAM dans un communiqué.
Des gangs violents contrôlent des régions entières du pays et les Nations Unies ont averti la semaine dernière qu’il y avait une augmentation des meurtres, enlèvements, viols et attaques aveugles dans plusieurs zones considérées auparavant comme sûres.
"Les femmes, les enfants, les personnes âgées et d’autres groupes vulnérables font les frais d’un conflit brutal dans lequel des dizaines de groupes armés se battent pour le territoire",
a ajouté le PAM.
Des dizaines de milliers de personnes au cours des deux derniers mois et demi ont été
"chassées de leurs maisons... fuyant souvent avec seulement les vêtements qu’elles portent"
, déplore l’agence.
"Ces récents mouvements portent le nombre total de personnes déplacées à travers le pays à plus de 200.000"
, selon le PAM qui a distribué 550.000 repas chauds depuis la mi-août, même si avec les coupes budgétaires l’agence n’a souvent pu fournir qu’un repas par jour au lieu des deux habituels.
"Nous avons un besoin urgent de 136 millions de dollars pour répondre aux besoins des Haïtiens les plus vulnérables au cours des six prochains mois",
a déclaré Jean-Martin Bauer, directeur du PAM en Haïti.
L’agence a déclaré qu’elle était en train de passer du service de repas chauds à l’aide en espèces aux personnes déplacées, afin de permettre aux familles de choisir leur nourriture tout en stimulant l’économie locale.
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