Les Palestiniens endurent des "horreurs indescriptibles" dans le nord de Gaza, selon l'ONU

14:2720/10/2024, dimanche
MAJ: 20/10/2024, dimanche
AFP
Des sauveteurs et des Palestiniens déplacés vérifient les dégâts à l'intérieur d'une école de l'ONU transformée en refuge dans le camp de réfugiés d'Al-Shati près de la ville de Gaza dans le nord de la bande de Gaza, suite à une attaque israélienne signalée le 19 octobre 2024.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des sauveteurs et des Palestiniens déplacés vérifient les dégâts à l'intérieur d'une école de l'ONU transformée en refuge dans le camp de réfugiés d'Al-Shati près de la ville de Gaza dans le nord de la bande de Gaza, suite à une attaque israélienne signalée le 19 octobre 2024.

Les Palestiniens vivent des "horreurs indescriptibles" dans le nord de la bande de Gaza, a dénoncé samedi la cheffe intérimaire de l'ONU pour l'aide humanitaire, Joyce Msuya.

"Des nouvelles épouvantables en provenance du nord de Gaza, où les Palestiniens continuent de subir des horreurs indescriptibles sous le siège des forces israéliennes"
, a déclaré sur le réseau social X Mme Msuya.

Ces atrocités doivent cesser.

Israël mène une offensive militaire aérienne et terrestre dans le nord de Gaza depuis le 6 octobre, pour empêcher les militants du Hamas de s'y regrouper.


Le siège de cette zone dévastée a fait fuir des dizaines de milliers de personnes et plus de 400 personnes ont été tuées en deux semaines, selon les secours locaux.


"À Jabaliya, les gens sont coincés sous les décombres et les premiers secours ne peuvent pas les atteindre"
, a-t-elle ajouté.

"Des dizaines de milliers de Palestiniens sont déplacés de force. Les biens de première nécessité s'épuisent. Les hôpitaux, submergés de patients, ont été touchés"
, a-t-elle décrit.

Elle a rappelé que le droit international humanitaire prévoit que les civils, blessés ou malades, ainsi que le personnel de santé et leurs installations soient protégés.


"Le droit humanitaire international doit être respecté"
, a-t-elle insisté.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, deux patients sont morts samedi à l'hôpital indonésien de Beit Lahia, encerclé et bombardé par les forces israéliennes depuis l'aube cet hôpital.


Le générateur de l'hôpital indonésien a été touché, le privant d'électricité
"ce qui a causé la mort de deux patients dans un état critique"
, a précisé le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Les hostilités aux abords des hôpitaux peuvent rapidement les rendre inopérationnels en gênant les accès. Nous ne pouvons que redemander fortement: les structures de santé doivent être protégées"
, a-t-il dit dans un communiqué.

L'OMS projette une mission à l'hôpital Kamal Adwan dimanche pour apporter gazole, médicaments, sang et nourriture, et transférer des patients dans un état critique vers l'hôpital Al-Shifa.

"Il est vital que les hôpitaux Kamal Adwan et Al-Awda restent opérationnels"
, a-t-il dit demandant que l'accès des patients et personnels soignants soit garanti et un cessez-le-feu immédiat.

"Les forces israéliennes ont accru leur pression"
sur l'hôpital indonésien et l'hôpital Al-Awda, avait indiqué la veille Muhannad Hadi, coordinateur de l'ONU pour les territoires palestiniens, mais les patients n'avaient nulle part ailleurs où aller.

Kamal Adwan traite les deux tiers des plus de 370 patients hospitalisés dans le nord de Gaza, mais ses moyens n'ont jamais été aussi limités en terme de lits, médicaments, gazole et fournitures.


Depuis vendredi, les demandes d'accès de l'ONU au nord de la bande de Gaza pour secourir
"des dizaines de personnes blessées coincées sous les décombres sont restées sans suite de la part des forces israéliennes"
, a-t-il ajouté.

L'ONG Médecins sans frontière (MSF) a également appelé les forces israéliennes à
"stopper immédiatement les attaques contre les hôpitaux du nord de Gaza".

"C'est purement et simplement un chatiment collectif imposé aux Palestiniens de Gaza qui doivent choisir entre un déplacement forcé ou la mort. Il est à craindre que ça ne s'arrête jamais"
, a déclaré Anna Halford, coordinateur des urgences pour MSF à Gaza.

"Les alliés d'Israel portent une lourde responsabilité dans cette situation créée par le soutien inébranlable à la guerre"
, a-t-elle dit.

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