Les négociateurs républicains et démocrates ne sont pas parvenus à un accord, malgré les pressions répétées du président américain Joe Biden et les appels de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
C'est une déconvenue de plus pour le président ukrainien, dans une année marquée par l'espoir déçu d'une grande contre-offensive, la pression accrue de la Russie sur le front et l'échec du déblocage d'une aide de 50 milliards d'euros par l'Union européenne.
Pour illustrer cet engagement, le dirigeant démocrate, candidat à sa réélection en 2024, s'était même rendu à Kiev en février - le premier déplacement d'un président américain sur un territoire en guerre non contrôlé par les États-Unis.
Les républicains en particulier ont commencé à trouver la note trop salée. Et ils avaient conditionné leur soutien à cette nouvelle enveloppe à un durcissement drastique de la politique migratoire américaine. Les tractations sur ce dossier explosif n'ont toutefois pas abouti à temps.
Pour l'instant, en vain.
Depuis le début du conflit, le Kremlin mise sur l'essoufflement de l'aide occidentale, et toute hésitation des alliés de Kiev conforte la Russie dans l'idée que son pari sera gagnant.
Les parlementaires américains font leur rentrée le 8 janvier, et les chefs républicains et démocrates du Sénat n'ont fait que dire leur intention de valider cette enveloppe, qui comprend un volet militaire, humanitaire et macro-économique.
C'est à la Chambre des représentants, qui doit aussi approuver ces fonds, que les choses se compliquent.
Son nouveau président, le républicain Mike Johnson, n'est pas opposé, sur le principe, à prolonger l'assistance américaine, mais prétend que celle-ci n'est pas assez encadrée.
Après son entretien avec Volodymyr Zelensky mi-décembre, il a asséné:
Ce que l'administration Biden semble vouloir, ce sont des milliards de dollars supplémentaires sans supervision adéquate, sans réelle stratégie de victoire.
Le speaker conservateur doit aussi composer avec la droite dure de son parti, des parlementaires qui ne veulent plus envoyer le moindre centime à l'Ukraine.