Lors de la réunion du Conseil de sécurité au siège de l'ONU à New York, les États membres ont discuté de la publication d'un communiqué en réaction à l'attaque contre le convoi d'aide humanitaire dans la ville de Gaza. Suite à la réunion à huis clos, aucun communiqué n'a été publié.
Selon les informations obtenues par Anadolu, un projet de résolution contenant des remarques critiques envers Israël n'a pas réussi à obtenir l'approbation de la mission permanente des États-Unis auprès de l'ONU.
La résolution devait appeler toutes les parties à s'abstenir de priver les civils de la bande de Gaza de services essentiels et des aides humanitaires, conformément au droit international humanitaire, tout en mettant en garde contre une potentielle crise alimentaire aiguë affectant l'ensemble des 2,2 millions de personnes, qui constituent la population de l'enclave, si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Les membres du Conseil ont exhorté Israël à maintenir les postes frontaliers ouverts pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et à faciliter l'ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à une échelle plus large.
Les forces israéliennes ont tiré sur une foule de Palestiniens, dans la journée du jeudi, qui attendaient de l'aide humanitaire au rond-point de Nabulsi, dans l'avenue Al Rashid, une artère côtière majeure à l'ouest de la ville de Gaza, dans le nord de l'enclave palestinienne.
L'attaque a tué au moins 112 personnes et en a blessé 760, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la bande de Gaza depuis l'attaque du groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023, qui, selon Tel Aviv, a fait près de 1 200 morts.
Israël a également imposé un siège qui paralyse la bande de Gaza, causant une situation de famine pour toute la population, et plus particulièrement pour les habitants du nord de Gaza.
La guerre israélienne a contraint 85 % de la population de Gaza au déplacement interne à cause des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Selon l'ONU, 60 % des infrastructures de l'enclave ont été soit endommagées, soit détruites.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza.