Une infirmière pousse un fauteuil roulant le long d'un couloir dans un service médical d'un hôpital local à Harare le 26 avril 2022. @Jekesai NJIKIZANA / AFP
En juin, le secteur a organisé une grève d'une semaine pour dénoncer le manque de paracétamol et de simples bandages.
Le Zimbabwe a officiellement publié ce mardi une loi "
" restreignant le droit de grève des professionnels de Santé et instaurant une peine de prison, dans un contexte de protestations récurrentes pour dénoncer des salaires trop bas et un système à l'agonie.
Le pays d'Afrique australe est plongé dans une grave crise économique depuis une vingtaine d'années, marquée par une inflation galopante, une pénurie de produits de base et des hôpitaux sous-équipés.
La loi adoptée fin novembre par le Parlement interdit aux médecins et infirmiers de poursuivre une grève au-delà de 72 heures. Les représentants syndicaux organisant des manifestations contraires aux nouvelles règles encourent une peine de six mois de prison.
Le directeur de l'Association zimbabwéenne des médecins pour les droits de l'homme (ZADHR), Calvin Fambirai, a dénoncé auprès de l'AFP une loi "
" qui risque d'aggraver "
".
Plus de 4.000 travailleurs dans le secteur de la santé ont démissionné des infrastructures publiques l'an dernier, un nombre important d'entre eux étant parti chercher du travail à l'étranger.