Le ministère libanais des Affaires étrangères a annoncé, samedi, son intention de saisir d'urgence le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de l'attaque israélienne contre une patrouille de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), qui a fait quatre blessés.
Plus tôt dans la journée, la FINUL a annoncé, dans un communiqué, qu'elle avait ouvert une enquête concernant une explosion survenue dans le sud du Liban et qui a blessé trois de ses observateurs et un traducteur.
Selon un communiqué publié par la primature libanaise, le Premier ministre Najib Mikati a condamné l'incident lors d'un entretien téléphonique avec le commandant en chef des forces de la FINUL opérant dans le sud, le général de division Aroldo Lázaro Sáenz.
Le général Lázaro Sáenz a, de son côté, informé le Premier ministre libanais que la FINUL menait son enquête sur l'incident afin d'en élucider les circonstances, selon le communiqué.
La tension est à son comble le long de la frontière israélo-libanaise, depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui a été à l'origine du déclenchement de la guerre contre la Bande de Gaza.
Au lendemain du déclenchement de cette guerre dévastatrice contre l'enclave palestinienne assiégée, qui a valu à Tel-Aviv d'être poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour "crime de génocide", la frontière israélo-libanaise a connu plusieurs échanges de tirs entre l'armée israélienne, d'une part, et le Hezbollah et les factions palestiniennes, de l'autre.
Des responsables israéliens ont récemment menacé de multiplier les attaques sur le territoire libanais si les combattants du Hezbollah ne se retiraient pas de la frontière avec le nord d'Israël.